Le 25 février 2021
La suite du King Kong de 1976... Vous n’en rêviez pas ? Pourtant, John Guillermin l’a fait...
- Réalisateur : John Guillermin
- Acteurs : Linda Hamilton, John Ashton, Brian Kerwin
- Genre : Aventures, Fantastique, Action, Film de monstre
- Nationalité : Américain
- Durée : 1h45mn
- Date télé : 13 juin 2024 23:20
- Chaîne : OCS Géants
- Box-office : 4 711 220 $
- Titre original : King Kong 2
- Date de sortie : 8 avril 1987
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Résumé : À New York, en 1976. King Kong gît au pied du World Trade Center. Il n’est pas mort et une équipe de médecins et chercheurs de l’Institut d’Atlanta le recueille et rétablit ses fonctions biologiques. Seulement Kong donne des signes de faiblesse et l’implantation d’un coeur artificiel s’impose. C’est alors qu’un aventurier, Hank Mitchell, découvre, dans la jungle de Bornéo, un gigantesque gorille femelle, Lady Kong qu’il revend à l’Institut.
Critique : On oublie souvent de le dire et de le préciser. Mais le King Kong de 1933, réalisé par Ernest B. Schoedsack et Merian C. Cooper, a connu une suite, Le Fils de Kong, sorti la même année et donc dans la foulée de son auguste épigone. Derechef, Ernest B. Schoedsack et ses fidèles prosélytes s’attellent à la tâche et signent un second chapitre honorable mais à des années-lumière de son modèle.
1976. Une nouvelle date éminente dans l’histoire du cinéma fantastique. Sous l’égide de Dino De Laurentiis, John Guillermin réalise un remake homonyme. Plus de quarante ans se sont écoulés depuis la sortie du chef-d’œuvre d’Ernest B. Schoedsack.
Cette fois-ci, John Guillermin ne fait pas appel à l’érudition de Ray Harryhausen, le parangon de la stop motion. Narquois, le cinéaste reprend le concept de Godzilla (Ishiro Honda, 1954). À l’instar de son modèle, c’est donc un homme qui vient endosser les oripeaux d’un immense gorille. Certes, le remake de John Guillermin engrangera plus de 90 millions de dollars de bénéfices.
Un succès à minorer au vu du casting et des moyens techniques déployés. Qu’à cela ne tienne, John Guillermin et ses ouailles ont bien l’intention de réaliser à leur tour une suite, justement intitulée King Kong 2, et sortie onze ans plus tard.
Premier constat : difficile de ne pas se gausser devant l’affiche du film qui arbore la mention suivante : « Il revient et il n’est pas content ! ». En l’état, le primate est plutôt à l’agonie. Non, King Kong n’a pas exhalé son dernier soupir ! Certes, le gorille gît aux pieds des deux tours du World Trade Center. La dépouille du roi « Kong » est récupérée par des scientifiques. Les médecins diagnostiquent des troubles du rythme cardiaque. L’objectif est donc de ranimer cette furie de jadis. Qu’à cela ne tienne, les savants éminents conçoivent un cœur artificiel mais la transplantation ne peut se faire.
Heureusement, dans la jungle de Bornéo, se tapit une femelle gorille aux incroyables rotondités.
Le sang de cette dernière, une certaine Lady Kong (sic…), permet de ranimer King Kong. Aussitôt dit, aussitôt fait. Les deux primates s’évadent du laboratoire. Le roi Kong s’acoquine et s’énamoure avec sa nouvelle dulcinée. Furibonde, l’armée américaine n’en a cure et envoie ses troupes fusiller le couple qui en train de convoler. Inutile de gloser plus longuement sur l’inanité et la vacuité du scénario.
Vous l’avez donc compris. King Kong 2 est au mieux une suite prosaïque et mercantile qui brille surtout par sa vanité. En outre, les deux stars du premier film, Jessica Lange et Jeff Bridges, ont été évincés par Brian Kerwin et Linda Hamilton, plus soporifiques que jamais.
Même le montage frise l’amateurisme. Les effets spéciaux sont ubuesques et racoleurs. Le périple aventurier du premier film s’est transmuté en épopée amoureuse. Une chimère. Pis, le long-métrage n’a même pas le charme d’un bon vieux nanar.
Au moins, avec Le Fils de Kong, Ernest B. Schoedsack respectait l’essence de son illustre prédécesseur. Depuis sa sortie, King Kong 2 est tombé dans les affres des oubliettes. Pourvu qu’il y reste !
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