Le 4 avril 2020
Du théâtre filmé, qui parodie gentiment Hitchcock. Les allergiques à Jean Girault et Louis de Funès peuvent s’abstenir. Les autres peuvent tout à fait rester, car on ne s’ennuie jamais.
- Réalisateur : Jean Girault
- Acteurs : Michel Galabru, Bernard Blier, Louis de Funès, Paul Préboist, Yvonne Clech, Claude Gensac, Dominique Zardi, Henri Attal, Micheline Luccioni, Jacques Marin, Florence Blot, Guy Tréjean, Ferdy Mayne
- Genre : Comédie
- Nationalité : Français
- Distributeur : Metro Goldwyn Mayer France
- Durée : 1h25mn
- Date télé : 1er octobre 2024 21:00
- Chaîne : Paris Première
- Date de sortie : 8 septembre 1971
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Résumé : Auteur à succès, Antoine Brisebard est victime d’un maître chanteur, Jo, qui menace de compromettre sa réputation en révélant le passé de sa femme Sylvie. Alors que ce dernier doit passer le soir même pour prendre possession de la somme d’argent exigée, Brisebard le tue accidentellement...
Critique : Deuxième adaptation cinématographique de la pièce d’Alec Coppel, The Gazebo, après Un mort récalcitrant, en 1958, ce théâtre filmé au rythme trépidant peut rapidement lasser par ses outrances. Les entrées et les sorties s’enchaînent, avec une galerie de personnages hétérogènes, à la fois par leur qualité et leur intérêt, comme les rouages d’une grosse machine comique destinée à maintenir constamment l’attention. Autour du pauvre Antoine Brisebard, coupable d’un meurtre involontaire, virevoltent sa femme survitaminée, un maçon maladroit et malheureux, un couple d’acheteurs farfelus, un commissaire suspicieux ou un ami avocat qui conseille le héros de l’histoire, auteur d’une pièce à suspense, dont le contenu est la mise en abyme de ce qu’il vit (la menace exercée par un maître-chanteur).
Jean Girault, peu réputé pour sa finesse, a choisi le canevas d’une histoire hitchcockienne, la scène initiale imitant l’ambiance d’un polar, en jouant sur une illusion qui frappe d’abord l’imagination de la bonne. La blondeur de Claude Gensac accentue une forme de similarité, sur le mode parodique, puisque son personnage surjoue l’évanouissement lorsque la main du cadavre très encombrant, présent partout, perce l’extrémité d’une statue. Dans le genre, le réalisateur des Gendarmes a fait pire : on ne peut pas dire que Jo soit un naufrage, loin de là : certaines scènes ont la vertu de nous faire rire, comme le running gag du bras mécaniquement déplié sous le canapé, que l’inquiet Brisebard tente de dissimuler à la vue des hôtes, ou les dialogues avec l’inspecteur Ducros que joue Bernard Blier, alternant entre la fausse placidité et l’ironie surréaliste. Pour le reste, c’est évidemment et trop souvent exagéré, parfois cacophonique. Mais on ne peut pas dire qu’on s’ennuie une seconde. Et, comme à son habitude, Louis de Funès porte le film sur les épaules. Rien que pour lui, ce divertissement mérite d’être vu ou revu.
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