Le 28 mai 2018
Une comédie tendre et décalée qui va bien.


- Réalisateur : Jean-Pierre Améris
- Acteurs : Éric Elmosnino, Judith El Zein, Ary Abittan, Alice Pol
- Genre : Comédie
- Nationalité : Français
- Distributeur : EuropaCorp Distribution
- Durée : 1h26mn
- Date télé : 21 janvier 2022 23:35
- Chaîne : France 3
- Date de sortie : 30 mai 2018
Résumé : Un quinquagénaire est victime d’un mal de dos fulgurant. Tous les médecins, les radiologues et les ostéopathes du monde ne peuvent rien pour lui : la racine de son mal est psychologique. Mais de son travail, de sa femme ou de sa famille, que doit-il changer pour aller mieux ?
Notre avis : Après s’être essayé aux courts-métrages, aux téléfilms et aux documentaires, Jean-Pierre Améris signe ici sa troisième comédie après Les émotifs anonymes en 2010 et Une famille à louer en 2015. Nourrissant une tendresse particulière pour les êtres inhibés en proie à des blocages imaginaires ou réels créés par le stress d’une société qui nous malmène, il n’a pas son pareil pour transformer les tracas de l’existence en ressort comique, même s’il peine à retrouver toute la pétillance de ses précédents long-métrages, en particulier celle des Emotifs anonymes.
- Copyright Pascal Chantier
Adaptant librement le livre de David Foenkinos, il raconte, à travers ce mal de dos chronique, ce à quoi l’on a tous mal : le travail, le couple, les enfants qui quittent la maison, les parents à qui l’on n’accorde pas assez de temps, et jette un regard humoristique et fantasque sur nos drôles de vies.
Les premières images nous présentent un homme plié en deux. Si, au début du film, la douleur est son ennemie, elle devient ensuite un guide. En le propulsant dans des situations qui le dépassent, elle va lui permettre de s’ouvrir à lui-même et aux autres. Laurent (Eric Elmosnino), personnage effacé, a laissé s’accumuler, au fil des ans, les frustrations. Après avoir compris qu’il n’était atteint d’aucune pathologie grave et avoir permis au réalisateur de nous régaler d’une vision gentiment caustique de la médecine, il décide de se prendre en main et nous invite à partager sa renaissance. Un projet de construction de passerelle, né d’un dernier malentendu avec son employeur, reliant les deux rives d’une petite ville à laquelle personne n’a jamais porté le moindre intérêt, symbolise le lien que Laurent parvient à tisser avec les autres et sa nouvelle capacité à s’affirmer.
- Copyright Pascal Chantier
Sous des airs de comédie légère, le récit s’oriente peu à peu vers un univers décalé, loin de tout naturalisme. S’appuyant sur des décors hétéroclites, colorés et lumineux, il nous emmène aux frontières d’une fable où le personnage principal, perdu au milieu d’un monde déformé à ses yeux, découvre une réalité qu’il va devoir s’approprier.
S’il est vrai qu’une fois la situation posée, le scénario ronronne gentiment et manque de surprises, l’amour palpable qu’Améris voue à ses comédiens compense cette carence. Le physique atypique d’Eric Elmosnino et son jeu entre joie mélancolique et fantaisie maladroite accordent une totale authenticité à ce personnage timide qui s’excuse de tout, au phrasé heurté, entrecoupé de silence et d’hésitations. L’entourer de personnages cocasses, bienveillants ou tendres (Ary Abittan, Alice Pol déjà au casting des Emotifs anonymes, Judith El Zein ou François Berléand) dotés de fortes personnalités, accentue encore son apparence de lutin perdu et nous le rend plus proche.
Joyeux et faussement naïf, Je vais mieux détendra à coup sûr tous ceux qui se sentent rattrapés par le stress.
nani 1er mai 2019
Je vais mieux - la critique du film
un film aimable qui fait du bien . De la douceur , de la gentillesse sans mièvrerie ni sentimantalité
j’ai beaucoup ri . Mais je comprends qu’on puisse trouver ce film ennuyeux.Dommage pour les habitués des films violents ....
birulune 18 septembre 2019
Je vais mieux - la critique du film
En effet ça fait un moment que je n’ai pas eu l’occasion d’être scotché par un petit film bien ficelé