Le 29 avril 2021
A Reykjavik, un inspecteur est chargé d’enquêter sur le meurtre apparemment banal d’un vieil homme. Première et à ce jour dernière et fidèle adaptation d’un roman de Arnaldur Indridason, mettant en scène le policier Erlandur.


- Réalisateur : Baltasar Kormákur
- Acteurs : Björn Hlymur Haraldsson, Ingvar E. Sigurdsson, Ágústa Eva Erlendsdóttir
- Genre : Thriller
- Nationalité : Islandais
- Distributeur : Memento Distribution
- Durée : 1h34mn
- Titre original : Mýrin
- Date de sortie : 10 septembre 2008
- Plus d'informations : Le site officiel

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Résumé : Un meurtre violent est découvert par des enfants dans une maison des faubourgs de Reykjavik, où règne une odeur pestilentielle. L’inspecteur Erlandur (Ingvar E. Siguròsson) est chargé de l’enquête.
Critique : C’est à ce jour le seul film tiré d’un roman de l’auteur islandais Arnaldur Indridason, auquel, de plus, il n’a pas participé. Le livre Mýrin, traduit par "La cité des jarres", fut aussi le premier édité en France, dans lequel on découvre Erlandur, qui sera le héros récurrent d’une belle série.
En revanche, l’écrivain participera en 2008 à l’écriture du scénario original de Reykjavik Rotterdam ("Illegal Trafic") d’Óskar Jónasson. On y retrouve dans les premiers rôles Ingvar E. Siguròsson et Baltasar Kormamákur, passé devant la caméra.
L’atmosphère sombre et dépressive des romans se retrouve dans ce polar cent pour cent islandais. Le thème s’appuie sur les recherches génétiques qui semblent être un sujet particulièrement sensible dans ce pays.
L’inspecteur Erlandur, plutôt taciturne, mène une vie morose traversée par les allées et venues inattendues de sa fille, junkie et asociale. Il va donc mettre toute son énergie à mener son enquête sur le meurtre apparemment banal d’un vieux monsieur solitaire. Il est soutenu, avec une fidélité presque filiale, par ses deux collègues, la discrète Elinborg (Ólafia Hrönn Jòndsdóttir) et le plus démonstratif Siguròir Óli (Björn Hlynur Haraldsson), fier de ses stages dans la police américaine.
Les secrets de famille et les drames enfouis dans le passé vont ressurgir avec d’autant plus de violence.
La mise en scène sobre transcrit parfaitement cette ambiance d’hiver sans fin de la société scandinave (au sens large), qu’ordinairement on imagine plus lisse.
L’interprétation, sobre elle aussi, est dominée par Ingvar E. Siguròsson, sorte de cousin islandais, en plus sombre, du Français Pierre Vaneck.