Superhero is back !
Le 4 janvier 2021
Après les décevants Spider-Man 3, Ghost Rider et la saga des Quatre fantastiques, Iron Man signe le retour en forme des productions Marvel. On pourra bien sûr émettre des regrets, mais entre fantaisie et fidélité à l’esprit des comics, cette nouvelle adaptation affiche ses ambitions. Un divertissement de haute volée, dans tous les sens du terme !
- Réalisateur : Jon Favreau
- Acteurs : Gwyneth Paltrow, Robert Downey Jr., Terrence Howard, Jeff Bridges, Leslie Bibb
- Genre : Science-fiction, Fantastique, Action, Film de super-héros
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Société nouvelle de distribution (SND)
- Durée : 2h05mn
- Date télé : 18 mars 2024 21:05
- Chaîne : W9
- Date de sortie : 30 avril 2008
- Voir le dossier : Iron Man
Résumé : Tony Stark, inventeur de génie, vendeur d’armes et playboy milliardaire, est kidnappé en Afghanistan. Forcé par ses ravisseurs de fabriquer une arme redoutable, il construit en secret une armure high tech révolutionnaire qu’il utilise pour s’échapper. Comprenant la puissance de cette armure, il décide de l’améliorer et de l’utiliser pour faire régner la justice et protéger les innocents.
Critique : Voici donc la première cuvée de cette déferlante de super-héros annoncée sur nos écrans depuis la récente indépendance de Marvel. Un Iron Man nouvelle génération (les transistors miniaturisés des années 60 sont rangés au placard) et dépoussiéré. Adieu donc le Vietnam et les communistes et cap sur l’Afghanistan et ses seigneurs de guerre ! Les scénaristes auront au passage préféré ces derniers aux talibans, sans doute pour éviter de trop politiser le sujet.
Robert Downey Jr. fait simplement merveille dans le rôle de Tony Stark. L’acteur est entré comme dans un gant dans la peau du magnat de l’industrie d’armement comme dans celle de Iron Man, pour lequel il a suivi une préparation physique intense (ça se voit !). Quelques variantes toutefois avec l’original. Ce Tony Stark est d’une part d’emblée plus sympathique (le Stark 2008 décide de mettre fin du jour au lendemain à sa filière d’armement alors que l’original tendait plutôt vers une attitude schizophrène sur le sujet) mais aussi moins torturé (ses problèmes d’alcoolisme ne sont pas encore à l’ordre du jour). Un Stark moins complexe dans une certaine mesure, mais pour sa défense le film développe par ailleurs les rapports entre Tony et sa fidèle assistante (Gwyneth Paltrow magistrale et toujours une bonne répartie de prête), sans oublier ses robots...
L’intrigue, un condensé habile de comics, est en soi fidèle à l’esprit insufflé en 1963 par Stan Lee, qui ne manque pas encore de faire sa traditionnelle apparition éclair (un indice, Stark le confond avec une autre célébrité. Cherchez le lapin). La grande nouveauté surtout, c’est que Tony ne dépend plus de son armure 24h/24, le XXIe siècle ayant permis l’avènement d’un implant ultra sophistiqué qui le maintient en vie. Véritable ornement (il y aurait comme un air de ressemblance avec le You-Koun-Koun), celui-ci lui confère ainsi le signe distinctif qui le rend unique, sans lequel tout bon super-héros ne pourrait pas exister.
Jon Favreau a porté une attention particulière à la mise en scène, laissant l’intrigue monter doucement en puissance. Le film prend ainsi le temps d’explorer le personnage de Tony Stark "dans le civil" avant de laisser parler les armures. Une grande place est aussi donnée à la genèse du super-héros, chaque apparition d’une nouvelle pièce de la combinaison rouge et dorée nous laissant pantelants d’émotion (le premier prototype construit dans les grottes afghanes mettait déjà l’eau à la bouche).
Dès lors, le spectateur attend avec fébrilité l’affrontement du siècle entre Iron Man et Obadia Stanes (Iron Monger). Malheureusement, en dépit du brio des scènes d’action qui auront précédé et d’effets spéciaux impeccables, celui-ci paraîtra fade aux amateurs de grosses bastons. C’est en effet un Iron Man diminué et aidé dans sa tâche par Pepper qui affronte Stanes. Il faut bien l’avouer, le bouquet final laisse un goût de regret dans la bouche ! Aussi, ce premier opus semble bien préparer le terrain pour les prochains. On imagine déjà qu’un second épisode mettra davantage à l’honneur un Rhodes plutôt fade ici, et pourquoi pas le célèbre département du Shield qui fait son apparition à la fin du film. Sans oublier un affrontement avec le méchant digne de ce nom !
Certes, il n’y a pas encore là de quoi grimper au rideau, mais les aficionados y trouveront leur compte et les néophytes se laisseront facilement prendre au jeu... en attendant la suite !
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evil_owl 19 mai 2008
Iron Man - Jon Favreau - critique
Non ! Définitivement pas de quoi grimper aux rideaux avec cette Iron Man, le mal nommé. Lead Man lui sied mieux tellement le film met de temps à décoller. D’ailleurs, il n’y parvient jamais vraiment. La scène finale ressemble plus à une bagarre de marchandes de poisson, sans réels enjeux, qu’à une bataille bien organisée entre le gentil (ex vendeur d’arme pour les gentils étasuniens) et le méchant (vendeur d’armes pour les méchants Afghans). Pas non plus totalement mauvais, si l’on a mal à la tête un soir, pas envie de se la prendre et que les héros en collant lycra vous lassent.