Incarnate - la critique du film + le test blu-ray

Critique : Hollywood n’en finit plus de creuser le sillon de l’horreur à base de possession démoniaque et d’exorcisme, et cette fois, c’est sous la bannière de l’écurie Blumhouse que ça se passe (tiens, tiens...). La firme diabolique de Jason Blum continue d’enchaîner les productions horrifiques petit budget à un rythme toujours plus soutenu, pour ne pas dire avec la régularité d’un métronome (la saga Paranormal Activity, Insidious et consorts, c’était déjà eux). Elle met le cinéaste Brad Peyton déjà sur le coup de films à bon budget (Comme chiens et chats 2, Voyage au centre de la Terre 2 et San Andreas) aux manettes de ce récit de possession dont la seule et unique originalité réside dans le fait que le personnage principal interprété par Aaron Eckhart réussit par s’introduire dans le subconscient de la personne possédée, comme dans une sorte de rêve éveillé façon Inception. Mais n’est pas Christopher Nolan qui veut. La créativité visuelle qu’aurait pu offrir cet incroyable don n’engendre finalement qu’un traitement au manque de saveur manifeste qui se révèle donc assez peu (et mal) exploité à l’écran.

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Peyton en paye rapidement les frais puisque l’ensemble, desservi par une mise en scène qui se cherche encore un semblant d’âme, retombe dans une formule bateau que l’on aura déjà l’impression d’avoir vu une bonne centaine de fois. Si l’on ajoute que le film n’assure même pas son quota en terme de peur (car oui, il faut bien dire qu’un film d’exorcisme qui ne fait pas peur, c’est presque aussi dérangeant sur le principe qu’une comédie qui ne fait pas rire...) et que les personnages secondaires apparaissent tous transparents autour du père Eckhart, qui lui, se démène comme il peut sans parvenir toutefois à sauver le film de l’ennui, l’addition commence à se faire un brin salée. Heureusement, la photographie soignée aux teintes rouges/noires parfaitement gérées permet d’établir une belle esthétique sur l’ensemble du long métrage, mais avouons que c’est bien mince pour parvenir à rattraper quoi que soit. À l’arrivée, Incarnate n’est à découvrir QUE, et uniquement QUE, si vous n’êtes pas trop familier à toute cette mouvance des films d’exorcisme. Les autres ne passent à côté de rien.

LE TEST BLU-RAY :

Les suppléments :
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Il faut se contenter du film ou de sa bande-annonce, sinon vous repartirez fâché.

L’image :

Absolument irréprochable. Au delà de la compression sans faille, le master affiche un piqué d’une précision redoutable. Les couleurs chaudes rendent vraiment bien au milieu de noirs très stables et jamais bouchés. La copie en haute définition rend pleinement honneur au travail de la "chef op" Dana Gonzales sur la splendide photo nocturne.

Le son :

Côté son, VF et VO sont proposés en DTS-HD 5.1. Notons que les deux mixages imposent un dynamisme le plus souvent solide avec une spatialisation pas inintéressante du tout. Il faudra néanmoins pousser un peu le volume de son home cinéma pour profiter pleinement de tous ces petits détails sonores.