Le 17 novembre 2023
Du comique survitaminé, où Claude Gensac et Louis de Funès cabotinent. Plutôt fatigant.
- Réalisateur : Édouard Molinaro
- Acteurs : Michael Lonsdale, Claude Piéplu, Louis de Funès, Paul Préboist, Claude Gensac, Olivier de Funès, Max Montavon, Jacques Legras, Bernard Alane, Harry-Max, Annick Alane, Martine Kelly, Yves Vincent, Pascal Mazzotti
- Genre : Comédie, Fantastique
- Nationalité : Français
- Distributeur : Gaumont Distribution
- Durée : 1h18min
- Date télé : 3 novembre 2023 21:05
- Chaîne : TFX
- Date de sortie : 10 septembre 1969
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Résumé : Le corps d’un homme hiberné dans un bloc de glace est retrouvé au Groenland. Victime d’un naufrage en 1905, Paul Fournier, vingt-cinq ans, est en parfait état. Il rencontre sa descendance et cela ne ravit pas tout le monde...
Critique : Grand succès à sa sortie en 1969 (plus de 3,5 millions d’entrées), Hibernatus est une comédie survitaminée qui finit par lasser, dans la mesure où, cette fois, Claude Gensac se met à l’unisson de son partenaire favori, Louis de Funès. Chacun surenchérit dans la caricature, avec l’accentuation de stéréotypes genrés : ainsi, l’épouse hystérise-t-elle volontiers son rire, exemplairement dans la scène où, avec l’aide de son mari, elle enlève l’hiberné. Les seconds rôles, souvent éclipsés par la star comique, n’ont à nouveau que quelques scènes à défendre, chacun dans un emploi attendu, avec plus ou moins d’efficacité : Paul Préboist propose, sur un seul registre, son numéro de serviteur benêt, Jacques Legras ne densifie pas son personnage d’avocat peu fiable. Quant à Olivier de Funès, le fils de l’acteur, il joue un jeune homme plutôt niais, sans talent véritable pour la composition. On comprend qu’il ait rapidement abandonné le métier.
Certains comédiens sont parfois contaminés par un prurit gesticulatoire : le placide Michael Lonsdale, renonçant dans une séquence plutôt grotesque à sa belle voix grave, cède à son tour au plaisir du mouvement incontrôlé, lorsqu’il s’agit d’incarner le professeur que l’on a kidnappé et qui se révolte contre l’iniquité du sort. Il n’est jusqu’à Claude Piéplu qui ne se sente obligé de confondre l’agitation avec le talent comique.
Le rythme du long métrage se ralentit un peu au moment où Paul Fournier, le "congelé", se réveille dans ce qu’il croit être son époque, en fait un début de siècle reconstitué, pour lui cacher la vérité de ce qui est advenu. Du proto-Good Bye, Lenin !, en somme. Mais l’analogie s’arrête là.
La fin de ce long métrage, circonscrite à un espace en toc, bifurque vers le vaudeville, sur le mode du théâtre filmé.
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