Le 2 juin 2020
La saga se conclut en beauté par un affrontement ultime entre le Bien et le Mal. Mais au-delà de sa configuration manichéenne et de ses effets spéciaux splendides, le dernier opus de la série est un adieu émouvant et symbolique à nos héros sorciers.
- Réalisateur : David Yates
- Acteurs : Ralph Fiennes, Julie Walters, Daniel Radcliffe, John Hurt, Timothy Spall, Bill Nighy, Emma Watson, Rupert Grint, Helena Bonham Carter, Maggie Smith, Alan Rickman, Richard Griffiths, Brendan Gleeson, Gary Oldman, Robbie Coltrane, Jim Broadbent, David Thewlis, Michael Gambon, Helen McCrory
- Genre : Aventures, Fantastique, Teen movie
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Warner Bros. France
- Durée : 2h10mn
- Date télé : 19 décembre 2023 21:10
- Chaîne : TF1
- Box-office : 6 512 424 entrées (France)
- Titre original : Harry Potter and the Deathly Hallows - Part 2
- Date de sortie : 13 juillet 2011
- Voir le dossier : La saga "Harry Potter"
- Plus d'informations : http://www.warnerbros.fr/
Résumé : Dans la deuxième partie de cet épisode final, le combat entre les puissances du bien et du mal de l’univers des sorciers se transforme en guerre sans merci. Les enjeux n’ont jamais été si considérables et personne n’est en sécurité. Mais c’est Harry Potter qui peut être appelé pour l’ultime sacrifice alors que se rapproche l’ultime épreuve de force avec Voldemort.
Critique : Le premier épisode des Reliques de la Mort cheminait lentement vers une conclusion, traversé par les sombres échos du troisième opus signé Cuarón, sorte de mètre étalon absolu du divertissement esthétique. Le dénouement de la saga Harry Potter, formidable succès cinématographique de la décennie 2000-2010, aura accompagné une génération qui aura grandi en même temps que ses héros, certains tourments de l’adolescence trouvant sur l’écran une projection symbolique et fictionnalisée. Il est vrai que les deux premiers longs métrages de l’épopée sont relégués dans de lointains souvenirs, puisqu’ils mettaient en scène une sorte de matrice protégée que le petit Harry rejoignait chaque année, notamment pour échapper aux Dursley, même si la menace de Voldemort planait indéniablement sur la communauté.
Le prisonnier d’Azkaban fut le tournant, à partir duquel l’univers des magiciens s’assombrit, bifurquant vers une lutte finale certes attendue, mais spectaculaire, qui convoque ici la mémoire des spectateurs : ainsi, Ron, Hermione et Harry affrontent des araignées comme dans le deuxième épisode et ils retournent également dans la Chambre des Secrets, pour y chercher un crochet du Basilic.
Certes, le combat ultime entre les thuriféraires de Voldemort et les partisans de Harry advient dans une configuration manichéenne, mais on ne peut pas dire qu’il soit visuellement raté, les décors familiers aux spectateurs subissant une destruction impressionnante, qu’on peut bien sûr interpréter d’une manière symbolique, mais qui ne prend jamais le pas sur l’étonnement qu’on éprouve devant le déluge d’effets spéciaux en images de synthèse. A cet anéantissement, correspondent les morts de personnages importants, celle de Rogue en particulier, figure tragique par excellence qu’interprète le magistral Alan Rickman, sans doute le comédien le plus saillant de cette série. Il y est encore inoubliable dans ce film.
Le sacrifice d’Harry Potter pour sauver tous ses amis est bien sûr légitimé par la construction dramatique de l’histoire, mais il est aussi un adieu à l’adolescence que les adultes pourront aussi regarder en pensant à leurs propres souvenirs : le héros, porteur d’une barbe naissante, n’est plus l’enfant découvrant avec ses yeux ronds un univers nouveau, ignorant de la mort qui ici est partout. Le petit sorcier devenu grand n’a plus besoin de son lieu d’apprentissage - Poudlard - qui disparaît dans une séquence presque onirique : désormais rendu à son autonomie - parce qu’il doit s’en sortir afin d’atteindre l’âge de raison -, Harry est rejoint par ses autres compagnons, Ron et Hermione. Dans un ultime geste, il brise la baguette de Sureau dont il est le véritable maître pour dire son hostilité à un pouvoir absolu et tirer un trait sur le passé.
Et l’on n’oubliera pas de sitôt l’épilogue sur le quai de la gare de King’s Cross, où nos trois héros, littéralement transformés en parents, conduisent leurs enfants vers le train pour la célèbre école de sorciers. Passage de témoin, fin d’une époque : oui, décidément, cette saga aura aussi accompagné bien des expériences de jeunes spectateurs aujourd’hui adultes.
Galerie photos
Votre avis
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.
Frédéric de Vençay 19 juillet 2011
Harry Potter et les Reliques de la Mort, 2ème partie - David Yates - critique
Moins surprenante que la première partie, qui sortait des canons pour délivrer une atmosphère authentiquement dépressive et délétère, cette "part 2" de l’ultime opus se contente d’égréner les péripéties de JK Rowling sans apporter grand-chose à la matière littéraire. La mise en scène de David Yates ayant (considérablement) gagné en ampleur et en maturité depuis l’atone "Ordre du Phoenix", le spectacle demeure de qualité, avec quelques superbes séquences volées (la construction du "dôme" au-dessus du château). Malgré d’évidentes carences de rythme, ces "Reliques de la mort" forment une plutôt bonne synthèse des six films précédents et parvient à conclure la saga avec les honneurs. Les fans purs et durs seront contents. Sur le plan cinématographique, en revanche, le 3e opus de Cuaron s’avèrera définitivement le plus riche et le plus intéressant des 8.
roger w 24 juillet 2011
Harry Potter et les Reliques de la Mort, 2ème partie - David Yates - critique
Même si les quelques ultimes séquences sont légèrement décevantes, ce dernier volet est tout à fait remarquable par la densité qui est donnée aux personnages et par son aspect spectaculaire. Certains passages sont même carrément émouvants et l’ensemble passe haut la main le brevet d’un des meilleurs chapitres de la saga. Du tout bon et dix ans d’une vie qui viennent de s’envoler.