Le 15 octobre 2014
- Réalisateur : Gregg Araki
Peu apprécié des critiques dans les années 90, Araki est resté égal à lui-même, un grand spécialiste du mal-être adolescent, revu à la sauce pop... Découvrez les meilleurs films du réalisateur de White Bird...
Cinéaste indépendant bien connu des étudiants, des cinéphiles avides de productions underground, mais très peu apprécié des esprits cartésiens, le métrosexuel Gregg Araki aligne les films depuis le début des années 90, avec fantaisie, humour sexué et un sens aiguisé de la souffrance adolescente. Son cinéma n’a pas pris une ride. Voici ses meilleurs films.
1 Mysterious Skin (2004)
Le chef de l’oeuvre de l’artiste. Un bain de fraicheur pop dans un monde de noirceur, où l’adolescent, exploité, doit ouvrir les yeux sur la réalité des troubles qu’il subit au quotidien. Une révélation en tant qu’acteur : Joseph Gordon-Levitt. Ens econd rôle, on apprécie de retrouver notre ancienne muse, Elisabeth Shue.
2 The Doom Generation (1995)
Plongée hard pop dans la trilogie apocalyptique du cinéaste. Ultra sexuée, ce fleuron décomplexé de son époque est armé d’une BO imparable et de jeunes acteurs audacieux parmi lesquels James Duval (ancien acteur fétiche d’Araki) et Rose McGowan.
3 Nowhere (1997)
Autre segment intense de la trilogie nihiliste du cinéaste, Nowhere, comédie de S.F. dévergondée, convoquait le fleuron de l’underground et de la scène ado de l’époque (Debi Mazar, Chiara Mastroianni, Christina Applegate, Guillermo Diaz, Ryan Phillippe, Mena Suvari, Heather Graham, Denise Richards, Traci Lords, Shannen Doherty...). Cette parodie de sitcom, 100% artificielle, mais loin d’être acidulée, faisait écho aux errances de la jeunesse paumée de Larry Clark, contemporain d’Araki, mais en plus drôle...
4. White Bird
Thriller adolescent ouaté, cauchemar éveillé à la Twin Peaks, drame intimiste qui sent bon les années 80, White Bird concentre le meilleur d’Araki, son regard tendre, sensuel et admiratif d’une jeunesse en proie aux grandes questions sur la vie, de l’humour trash, une bande-son tonique, mais pour la première fois l’auteur s’ouvre sur un personnage adulte fouillé dans ses mystères, et finalement assez adolescent dans l’âme. En haut de l’affiche, deux vedettes : Shailene Woodley, Eva Green, mais aussi Sheryl Lee de Twin peaks, Angela Bassett, Thomas Jane, Gabourey "Precious" Sidibe et Shiloh Fernandez !
Gregg Araki, c’est aussi quelques productions sympatoches, le débridé Kaboom (2010) qui explose en cours de route, quintessence bordélique de l’oeuvre du Californien, Smiley Face, course à l’ectasie décalée, enfumée, mais un peu vide à l’intérieur, avec Anna Faris, la tête enfarinée pendant tout le délire. Dans les premiers films de l’auteur, très gay, on notera une forte tendance dépressive et nihiliste : The Living dead est un produit indie cheap mais prometteur, découvert sur le tard en France, grâce au DVD, mais on évoquera surtout Totally F***ed Up (1993), méconnu en France, mais morceau fondamental dans l’oeuvre du réalisateur, et définitivement son oeuvre culte chez les anglo-saxons.
Seul faux pas de la carrière du cinéaste, la romance cucul de Splendeur, ratage intégral sur fond de ménage à 3. Les acteurs Kathleen Robertson, Johnathon Schaech et Matt Keeslar sont à l’image de cette tentative ratée de changement de genre, fades ! Araki devra attendre 4 ans et un téléfilm pour s’en remettre !
– 2014 White Bord
– 2010 Kaboom
– 2007 Smiley Face
– 2004 Mysterious Skin
– 2000 This Is How the World Ends (téléfilm)
– 1999 Splendeur
– 1997 Nowhere
– 1995 Doom Generation
– 1993 Totally F***ed Up
– 1992 The Living End
ucem
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