Memory of a free festival
Le 11 janvier 2016
Rockumentaire dense et habile consacré à l’un des meilleurs festival de musique. Le plaisir est là, malgré quelques artistes amorphes.
- Réalisateur : Julien Temple
- Acteurs : Björk, Joe Strummer, Michael Eavis, David Bowie
- Genre : Musical
- Nationalité : Britannique
- Durée : 2h15mn
- Date de sortie : 18 juillet 2007
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Rockumentaire dense et habile consacré à l’un des meilleurs festival de musique. Le plaisir est là, malgré quelques artistes amorphes.
L’argument : En 1970, Michael Eavis, un jeune fermier, ouvre sa ferme de 150 hectares à 1 500 personnes. Toutes ont payé la modique somme d’une livre pour assister à des concerts proposés, durant deux jours, par une poignée de stars folk et pop. C’est ainsi que naît le festival de Glastonbury (au sud-ouest de l’Angleterre).
L’année suivante, quelques riches hippies, dont la petite-fille de Winston Churchill, financent l’événement afin de l’amplifier : 12 500 personnes s’y rendent pour voir David Bowie et Joan Baez. Au fil du temps, le festival de Glastonbury s’impose comme l’événement incontournable des fans de rock. Des milliers de personnes s’y retrouvent chaque année durant le week-end du solstice d’été, fin juin.
Notre avis : Un jour, quelqu’un écrira une thèse (à moins que ce ne soit déjà fait) sur le "masochisme inhérent à toute participation à un festival de musique, si possible rock". En effet, il faut beaucoup de courage, d’abnégation, de vêtements usés, de vitamine C (ou autres...) pour participer activement à ce genre d’événement. Sans oublier un foie solide et des bottes à toutes épreuves. Surtout quand il s’agit de Glastonbury, véritable Mecque du rock depuis bientôt 40 ans. Oubliez Vieilles Charrues, Benicassim et autre Sziget. L’original se trouve bien sur les hectares de l’espiègle fermier Michael Eavis, sorte d’improbable croisement entre un elfe celtique et un Robert Hue qui aurait continué d’empoigner sa guitare au lieu de la faucille et du marteau.
©Les Acacias
Le film de Julien Temple, dont le magnifique Joe Strummer, the future is unwritten vient à peine de sortir, nous propose de plonger dans l’histoire foisonnante de ce rendez-vous devenu incontournable pout tout fan de rock qui se respecte. Un voyage sensoriel étonnant dû à un montage ébouriffant et intelligent qui brasse quarante de musique, de boue, de défonce, de sexe, d’utopie, de communion, de baston, de mysticisme, de dévotion, de répression et de folie pure. Cela confirme bien le principe selon lequel, à Glastonbury, le spectacle est autant sur scène que dans le public. D’ailleurs, à l’aune des concerts récents filmés par Temple, on peut même dire que le show est désormais assuré uniquement par le public. C’est le grand paradoxe du film : la musique nous laissent sur notre faim. Encore ce sempiternel problème des concerts filmés. Les morceaux sont hachés mais surtout les artistes sont terriblement sages et manquent cruellement de folie, les pétages de plomb de Pete Doherty et Joe Strummer mis à part. La faute à qui ? A une industrie musicale omniprésente et aseptisante ? Sans doute. A l’âge parfois avancé de certains participants ? Sûrement. Malgré tout, nous sommes heureux de voir défiler des monstres comme Bowie, Morrissey, Radiohead, Björk, etc. Et l’esprit de Glastonbury reste miraculeusement intact. Que demander de plus ? Allez, sortez les tentes, planquez l’alcool où vous pouvez et on se retrouve dans la fosse ! "The sun machine is coming down, and we gonna have a party, han han han" (David Bowie).
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