Get On Up - le test blu-ray

Un joli biopic sur l’icône de la soul, efficace et agréable. L’artiste et l’homme sont dépeints avec précision et l’édition blu-ray, d’une qualité irréprochable, restitue à merveille les scènes musicales.

L’argument : Vous le connaissez sous de nombreux pseudonymes : « Monsieur dynamite », « Le parrain de la soul », « Le travailleur le plus acharné du show business ». Préparez-vous à découvrir l’homme derrière la légende. Né dans une grande pauvreté en Caroline du Sud, au beau milieu de la grande dépression, en 1933, James Brown a survécu à une jeunesse émaillée d’abandon, d’abus sexuel, d’écoles de redressement et de prison. Personne ne lui a jamais appris les règles du jeu. Il était destiné à les briser. De son expérience de boxeur amateur ou de chanteur de rue, il a su canaliser chaque coup dur en un rythme qui se fit l’écho de sa rage de vivre. Il est devenu un des interprètes les plus influents qui marquèrent la scène soul ou funk, et l’artiste le plus samplé de l’histoire continue d’inspirer la plupart des artistes reconnus aujourd’hui.

© Universal Pictures International Spain
Le film : Avec un peu moins de 130.000 entrées en France, Get On Up n’est assurément pas le succès de l’année. Passé quasiment inaperçu lors de sa sortie, ce biopic n’est pourtant pas dénué d’intérêt. En témoigne le soin particulier qu’Universal accorde à l’édition blu-ray. 2h20 entièrement dédiées à James Brown - saluons la performance de l’acteur - de l’enfance aux vieux jours, de la misère au succès. Le film est ambitieux et retranscrit minutieusement toutes les étapes importantes de la vie du chanteur. La musique est bien sûr au rendez-vous, les grands tubes de l’artiste rythment l’intrigue et la mise en scène est grandiose, lorsque James Brown chante. On en apprend beaucoup sur l’artiste, sur l’homme aussi. Get On Up est un film à vocation historique, mais qui parvient à divertir et à transporter, grâce à ces moments fédérateurs où la musique emporte tout sur son passage. Classique mais dynamique.

La critique ICI

Les suppléments :

Une édition très riche en suppléments (neuf au total), qui ne lésine pas sur les détails, au risque d’en dire un peu trop. On regrette que beaucoup de témoignages se recoupent d’un bonus à l’autre. D’abord, une sélection de dix scènes coupées/alternatives et versions longues. On y découvre notamment certaines scènes coupées hautement dignes d’intérêt. On trouve ensuite une série d’interprétations de chansons complètes ("Out of sight", "Steal away", "I’ll go crazy", "Cold sweat"), présentes en versions coupées dans le film. Dans la même idée, des interprétations de chansons étendues, cette fois-ci. Ensuite, un document intitulé "un long voyage jusqu’à l’écran" (4mn), dans lequel les producteurs (dont Mick Jagger), parlent de la genèse du film, de l’acquisition des droits, jusqu’à la proposition au réalisateur. Un autre document, "Chadwick Boseman : à la rencontre de James Brown" (11mn), regroupe lui aussi une série de témoignages de l’équipe du film, abordant la question du choix de l’acteur. Il y est question du travail acharné pour se mettre dans la peau du chanteur (cours de danse...) et de la difficulté du rôle. Un bel hommage au travail de Chadwick Boseman. "La famille Get On Up" (6mn) présente (à nouveau) des témoignages de l’équipe du film sur les autres acteurs, entrecoupés de nombreuses scènes du film. "Sur scène avec le travailleur le plus acharné" (6mn) se présente comme un hommage au travail intense de James Brown, reprenant chaque grand moment scénique. "Le père fondateur du funk" (13mn) offre des commentaires de l’équipe du film sur le chanteur et sa condition d’homme noir. Enfin, un master class de Tate Taylor (7mn), qui n’en est pas vraiment un, présente une scène du film, dans sa version non coupée. On notera aussi l’option commentaire audio de Tate Taylor.

L’image :

Un blu-ray qui offre un master HD de haute tenue, présentant beaucoup de détails. Tout est souligné, jusqu’à la moindre goutte de sueur. Les scènes tournées à l’extérieur sont magnifiques, très lumineuses.

Le son :

L’intérêt du blu-ray est clairement de pouvoir écouter les chansons de James Brown en 5.1. Cela permet au spectateur d’être au cœur des orchestrations, grâce à une très bonne spatialisation du son. L’édition présente deux pistes audio, une version anglaise en DTS-HD 5.1 et une VF en DTS 5.1. On aurait souhaité une VF en HD, elle aussi, bien que la présence même d’une VF pour un tel film soit assez sommaire. Sinon, aucun défaut notable.