Une adaptation de "L’assommoir" de Zola
Le 14 août 2020
Malgré son courage, une naïve blanchisseuse va voir son destin basculer. Le Paris populaire du Second Empire reconstitué en studio. Une belle galerie de personnages qui illustre (toujours trop sagement) l’univers noir d’Émile Zola.
- Réalisateur : René Clément
- Acteurs : Jany Holt, Maria Schell, François Périer, Suzy Delair, Hubert de Lapparent, Armand Mestral
- Genre : Drame, Noir et blanc
- Nationalité : Français
- Distributeur : Les Films Corona
- Durée : 1h52min
- Date télé : 14 août 2020 13:35
- Chaîne : ARTE
- Date de sortie : 3 août 1956
- Festival : Festival de Venise 1956
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Résumé : Sous le Second Empire, Gervaise, blanchisseuse a Paris, élève seule ses deux enfants depuis que Lantier, son amant, l’a quittée. Elle retrouve cependant bientôt l’amour en la personne de Coupeau, un ouvrier dur à la tâche. Mais le bonheur du jeune couple sera de courte durée...
Notre avis : Paris, 1852. Gervaise (Maria Schell) attend à la fenêtre de son meublé son compagnon Lantier (Armand Mestral), qui se trouve chez sa maîtresse dans l’immeuble d’en face. Celui-ci revient au petit matin, fanfaronne et en douce quitte le domicile. Gervaise au lavoir retrouve Virginie, complice des frasques de Lantier, qui se moque d’elle devant tout le monde. Les deux protagonistes vont s’empoigner sous les hourras de toutes les femmes présentes.
Tiré du célèbre roman L’assommoir d’Émile Zola, le film suit fidèlement le récit, sans en retrouver toute la noirceur décrite par le romancier. Reste un long métrage au traitement soigné, mais académique et uniquement tourné en studio.
Son atout majeur reste son interprétation : les deux hommes de la vie de Gervaise François Perier et Armand Mestral, qui rivalisent de paresse et de veulerie, sont très justes. Se distingue également Suzy Delair, faussement sympathique, dont le personnage est en réalité une vraie punaise, doublée d’une commère. L’ensemble des seconds rôles est mis en valeur grâce à des comédiens chevronnés : ils jouent des hommes imbus d’eux-mêmes. Ainsi, on mentionnera Lucien Hubert, dans le rôle d’un gendarme qui découpe les volailles comme personne, Hubert de Lapparent, dont le personnage, tout raide, paraphrase les propos de sa femme, Jacques Hilling, qui est le mari de la concierge à l’humour douteux. On évoquera enfin les femmes, plus commères les unes que les autres : Micheline Luccioni incarne une lingère aux mœurs légères, Jany Holt, la belle-sœur coincée et donneuse de leçons, Florelle, la belle-mère enjouée.
Curieusement, c’est le jeu de Maria Schell, l’actrice principale, qui paraît aujourd’hui très datée. Ce qui ne l’empêcha pas d’obtenir un prix d’interprétation : la Coupe Volpi, à la Mostra de Venise 1956.
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