Le 2 février 2014

- Festival : Gérardmer 2014
Le film de Jennifer Kent et son croquemitaine réussit à redonner un petit coup de fouet à la sélection officielle des longs métrages en compétition.
Le film de Jennifer Kent et son croquemitaine réussit à redonner un petit coup de fouet à la sélection officielle des longs métrages en compétition.
La pluie et la neige sont venus perturber les festivités cinémagraphiques de Gérardmer en ce samedi 1er février. Le ciel s’est couvert et ce n’est certainement pas Ablations (en compétition), production franco-belge et première réalisation du jeune Arnold de Parscau scénarisé par Benoît Delépine qui va s’évertuer à éclaircir notre matinée. Les défaillances sont nombreuses dans cette sombre histoire (blague ?) où il est question de trafic d’organes. Esthétique de téléfilm, mauvaise direction artistique (on retrouve pourtant Philippe Nahon et Yolande Moreau en seconds rôles, ce qui pouvait laisser transparaître un certain potentiel), scénario sans substance et réalisation anecdotique. Non ce n’est pas Ablations qui sonnera le renouveau du genre à la française.
La bonne surprise de la journée nous vient d’Australie et se nomme The Babadook (l’un des buzz du dernier festival de Sundance). Le premier long métrage de Jennifer Kent évoque les peurs enfantines et les relations difficiles entre une mère célibataire et son fils tourmenté. Quand le croquemitaine "Mister Badabook", enfoui jusque-là dans un étrange livre pour enfant surgit soudainement dans le quotidien de ses deux victimes pour hanter leurs rêves, la terreur s’installe. On apprécie la jolie justesse de ton et la modestie qui se dégagent du premier essai de la cinéaste australienne, probablement ce qui a été proposé de mieux jusqu’ici dans une compétition au cru faiblard.
Enfin nous avons pu revoir V/H/S 2, tout ça pour vous dire que le segment du duo Gareth Evans/Timo Tjahjanto restera l’un des moments les plus jubilatoires et délirant de ce festival (qui a dit culte ?).