Le 1er janvier 2020
Une sorte de patchwork de scènes de la vie quotidienne, pendant les fêtes de Noël islandaises. Si le projet cinématographique peut attiser une certaine curiosité, on en perçoit très vite les limites.
- Réalisateur : Rúnar Rúnarsson
- Genre : Comédie dramatique
- Nationalité : Islandais
- Distributeur : Jour2fête
- Durée : 1h19mn
- Date de sortie : 1er janvier 2020
- Festival : Festival de Locarno 2019
Résumé : En Islande, alors que tout le monde se prépare pour les fêtes de Noël, une ambiance particulière s’empare du pays. Entre exaltation et inquiétude, Echo dresse un portrait mordant et tendre de notre société moderne.
Critique : Cela commence par un plan large d’une vitre, derrière laquelle dorment des balais. Les objets s’agitent et l’on voit une voiture pénétrer les rouleaux de lavage. La musique accompagne le passage du véhicule et, d’emblée, l’on se sent transporté dans un voyage à travers une contrée islandaise. Dès le générique terminé, un autre plan large s’ouvre avec une très belle montagne enneigée, qui annonce les fêtes de Noël. Puis, les scènes se succèdent les unes après les autres, sans aucun lien entre elles. Le spectateur attend une cohérence du récit, un rapport entre les personnages qui s’affichent sur l’écran. Mais rien. Les personnages en chassent des nouveaux, sans que l’on parvienne d’une part à s’en souvenir, et d’autre part à trouver un quelconque intérêt dans la rencontre brève que nous offre le réalisateur.
- Copyright Jour2fête
Écho est donc un long-métrage construit sur une série de vignettes, censées
évoquer le réveillon de Noël et du Nouvel An dans sa diversité sociale. Certaines scènes attirent bien naturellement l’attention plus que d’autres, avec leur caractère mordant et cocasse. Mais la plupart montrent des personnages pris dans l’instantanéité de leurs existences, sans que l’on comprenne vraiment l’intérêt cinématographique.
- Copyright Jour2fête
On ne peut pas contester la beauté de la photographie. A la limite, le jeu des comédiens non plus. Le problème demeure le projet de film en général, dont on ressort avec le sentiment d’un brouillon impressionniste. L’œuvre souffre d’un manque certain d’inspiration et laisse le spectateur sur sa faim. L’émotion est anéantie par la succession des saynètes, qui s’oublient au fur et à mesure qu’elles se déroulent sur l’écran. L’absence de liens entre les personnages, en dehors des fêtes de fin d’année, éteint autant l’intérêt du spectateur que l’émotion. Il ne s’agit pourtant pas d’un documentaire. Mais le vocable de fiction ne correspond pas non plus à ce projet cinématographique, dont on ne parvient pas à saisir véritablement la logique. C’est dommage, car le talent du cinéaste est incontestable, tant dans la façon qu’il a de capter du sens dans une économie de paroles, que de mettre en image la modernité du monde.
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oreli 7 janvier 2020
Echo - la critique du film
J’ai adoré ce film, qui, en très peu de temps, parvient à montrer l’essence d’une situation, l’essence des êtres, de notre quotidien contemporain. J’ai pleuré et j’ai ri, dans un lâcher-prise rare, qui m’a permis de vivre ces émotions sans en être affectée. Visiblement la critique est un exercice très personnel. Chacun sa sensibilité. Ou son manque ?