Dommage évitable !
Le 10 octobre 2020
Comment le chêne autrichien continue à torpiller sa carrière.
- Réalisateur : Andrew Davis
- Acteurs : Arnold Schwarzenegger, Elias Koteas, John Turturro, John Leguizamo, Cliff Curtis, Francesca Neri, Nicholas Pryor
- Genre : Action, Thriller, Nanar
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Pathé Distribution
- Editeur vidéo : Fox Pathé Europa
- Durée : 1h51mn
- Date télé : 2 décembre 2023 23:20
- Chaîne : RTL9
- Titre original : Collateral Damage
- Âge : Interdit aux moins de 12 ans
- Date de sortie : 3 juillet 2002
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Résumé : À Los Angeles, Gordy Brewer, vétéran des sapeurs pompiers, arrive avec quelques minutes de retard à un rendez-vous et assiste, impuissant, à un attentat à la bombe contre le consulat de Colombie. Le terroriste visait une poignée de hauts dignitaires colombiens œuvrant à la signature d’un traité de coopération avec les États-Unis. Parmi les victimes de cet attentat figurent des dizaines de passants innocents dont Anne et Matt Brewer, l’épouse et le fils de Gordy. Cet acte terroriste est rapidement imputé au dangereux criminel Claudio "El Lobo". Alors que l’enquête officielle piétine et que les autorités américaines n’ont pas l’intention de mettre la main sur le principal responsable, Gordy décide de venger la mort de ses proches en partant en Colombie sur les traces de Claudio.
Critique : Schwarzy revient... mais sans grande conviction ! Depuis quelques années maintenant, celui que l’on surnomme le chêne autrichien torpille littéralement sa carrière. Après le couillu Effaceur (1996), on recense dans sa filmographie La course au jouet (comédie navrante), Batman et Robin (carnage de Schumacher), La fin des temps (thriller apocalyptique raté) et A l’aube du sixième jour (thriller futuriste bidon). En somme, autant de navets qui semblent annoncer la fin inéluctable d’un mythe.
Pourtant, c’est non sans une certaine impatience que l’on voulait voir ce Dommage collatéral. D’une part, parce que ce film a pris une résonance particulière après le 11 septembre ; d’autre part, parce qu’il s’agit quand même de Schwarzy, l’ultime action hero de deux décennies de cinéma en quête de sa superbe.
Amer constat. Ce n’est malheureusement pas avec ce film d’Andrew Davis (Piège en haute mer, Le fugitif) qu’Arnold Schwarzenegger va redorer son blason. Il incarne Gordy Brewer, un pompier exemplaire victime d’une tragédie : sa femme et son fils succombent tous les deux dans un attentat. L’acte terroriste est revendiqué par un certain El Lobo, leader de la révolution colombienne. La CIA, en guerre contre le célèbre cartel de drogue, est mollement sur le coup. Aussi Gordy décide de se rendre sur place pour assouvir sa vengeance... Et Dieu sait qu’un WASP de 1m90 ne passe pas vraiment inaperçu en Colombie.
Scénario abyssal. Malgré toute la bonne volonté du monde, tout sonne faux dans Dommage collatéral. A l’image de son héros, la réalisation est vieillissante. Andrew Davis, en bon tâcheron hollywoodien, se contente du minimum syndical : belle lumière, cadre correct, innovation nulle. On pense se rattraper avec les scènes de bravoure. Raté ! Même les effets spéciaux, argument généralement déterminant de ce type de production, paraissent désuets. Quant au scénario, manichéen au possible, il comporte des trous aberrants. Comment le terroriste parvient-il à revenir aussi facilement sur le territoire américain pour un second attentat ? Cela reste un mystère. D’autant qu’il dispose sur place d’une logistique (fourgon truffé d’explosifs) inconcevable. On passera sur le final cousu de fil de blanc, digne d’un mauvais Hollywood Night.
Seul coup de griffe que s’accorde Dommage collatéral, tourner en ridicule la CIA. Gordy Brewer, quidam inexpérimenté, va réussir en quelques semaines là où l’agence gouvernementale échoue depuis des mois. C’est maigre, un peu facile voire dangereux pour le spectateur ricain trop naïf, mais c’est déjà ça.
Reste Schwarzenegger, du moins son ersatz. Aussi expressif qu’un bulldozer, il ne déclenche que les sourires gênés d’une audience censée s’émouvoir sur son sort. Constat identique pour les scènes d’action dans lesquelles il tourne littéralement au ralenti. Finie la sauvagerie de Commando ou la "coolattitude" impitoyable du Terminator ! Arnold Schwarzenegger est bel et bien enterré... Enfin, jusqu’à la sortie en 2003 de Terminator 3.
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