Shooting stars
Le 23 juin 2011
Retour en forme du cinéaste culte Tom DiCillo pour une comédie grinçante, certes peu innovante, mais portée par l’immense Steve Buscemi.
- Réalisateur : Tom DiCillo
- Acteurs : Steve Buscemi, Michael Pitt, Alison Lohman
- Genre : Comédie
- Nationalité : Américain
- Date de sortie : 4 juillet 2007
- Plus d'informations : Le site du film
– Durée : 1h47mn
Retour en forme du cinéaste culte Tom DiCillo pour une comédie grinçante, certes peu innovante, mais portée par l’immense Steve Buscemi.
L’argument : Les Gallantine, un paparazzi new-yorkais, a trouvé en Toby un assistant idéal. Travaillant contre le gîte et le couvert, ce jeune paumé se révèle rapidement indispensable. Le duo explose lorsque Toby tombe fou amoureux de K’Harma Leeds, une jeune star de la pop que le photographe a pris pour cible.
Notre avis : Nous étions sans nouvelles de Tom DiCillo depuis six ans et un Bad luck très moyen, premier faux pas d’un cinéaste alors en manque de fraîcheur. Bombardé fer de lance, il y a une dizaine d’années, de ce que l’on appelait encore le cinéma indépendant américain (avec Tarantino et Jarmush dont il a été l’assistant), DiCillo semblait avoir perdu par la suite sa capacité à brosser des portraits à la fois vitriolés et empathiques de personnages merveilleusement paumés. Du cultissime Ça tourne à Manhattan au mordant Une vraie blonde en passant par le bucolique et rousseauiste Box of moonlight, la "patte" DiCillo faisait alors des petits miracles cinématographiques sans prétention aucune.
Certes Delirious n’atteint pas les sommets des opus précédemment cités mais constitue un digne et honnête divertissement, terme qui n’a rien de péjoratif dans notre propos. Bien qu’étant archi-convenu et surfant sur l’air du temps, le thème du film, à savoir les dérives de la société du spectacle et la fascination viscérale que le commun des mortels ressent malgré lui envers les stars médiatiques, est exploité de manière classique et ne s’embarrasse pas de vraisemblances. Ne nous y trompons pas, ce conte de fées à la Capra vaut surtout pour l’énergie et la faconde de ses protagonistes. Enfin surtout un, l’inénarrable Steve Buscemi. Il bouffe littéralement la caméra, cabotine comme jamais, quitte à en faire un poil trop parfois, et est capable de porter sur son visage toute l’aigreur du monde avant de nous émouvoir en se drapant de regrets universels. A lui seul il parvient à insuffler un cynisme tragique et pernicieux qui donne de la consistance à un film par ailleurs quelque peu plombé par un symbolisme suranné (comme par exemple l’appareil photo qui "shoote" les stars au sens propre).
Bref Tom DiCillo nous rassure sur son état de santé cinématographique et son film Delirious nous séduit par son approche cynique de l’ivresse de la célébrité même si ce n’est qu’un delirium très mince.
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Norman06 26 avril 2009
Delirious - la critique
Divertissement inégal. Une belle photographie, le cabotinage délicieux de Steve Buscemi et la belle gueule d’ange de Michael Pitt au service d’un récit un peu mou, qui arrache quelques sourires.