Le 15 janvier 2013
- Réalisateur : Nagisa Oshima
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Le réalisateur japonais Nagisa Oshima vient de décéder à l’âge de 80 ans. Une immense perte pour le cinéma mondial.
Ce mardi 15 janvier 2013, c’est un géant du cinéma mondial qui vient de nous quitter. L’immense Nagisa Oshima vient effectivement de tirer sa révérence à l’âge de 80 ans. Le célèbre réalisateur serait mort d’une infection pulmonaire, après être resté paralysé pendant une dizaine d’années.
Né en 1932 dans une famille aristocratique, Nagisa Oshima a débuté comme écrivain, avant d’entrer en 1954 comme assistant à la Shochiku. A partir de la fin des années 50, il devient réalisateur à part entière et se partage entre le cinéma et la télévision. Il faut dire que son esprit frondeur ne lui apporte pas que des succès au box-office local. Figure centrale d’une jeunesse révoltée, largement inspiré par la Nouvelle Vague française et le style de Godard, Oshima ne brosse pas le public japonais dans le sens du poil. Il cherche au contraire systématiquement à provoquer le scandale. On retiendra de cette première période Contes cruels de la jeunesse (1960), Nuit et brouillard du Japon (1960), Eté japonais : double suicide (1967) ou encore La pendaison (1968).
Toutefois, il lui faut attendre le succès scandaleux de L’empire des sens (1975) pour être reconnu en Occident. Son film où il ose montrer des scènes de sexe explicites est devenu une œuvre culte absolument inoubliable. Il a attiré 1 743 883 spectateurs dans les salles françaises, alors même que son sujet mêlant étroitement Eros et Thanatos ne prédisposait pas ce film exigeant à un tel raz-de-marée. En 1978, il signe le magnifique L’empire de la passion qui n’a aucun rapport avec l’œuvre précédente et préfère se lover dans un fantastique poétique du plus bel effet. Si Furyo (1982) traite encore d’un sujet scandaleux pour l’époque, à savoir l’homosexualité en temps de guerre, les cinéphiles ont surtout retenu la belle performance de David Bowie dans un rôle difficile. Nouveau scandale avec l’audacieux Max mon amour (1986) qui précipite la belle Charlotte Rampling dans les bras amoureux d’un singe. Il finit sa carrière avec Tabou (1999), d’une beauté esthétique envoûtante. Sans doute plus apprécié en Occident que dans son propre pays, Nagisa Oshima n’en reste pas moins l’un des auteurs les plus importants du cinéma mondial de ces cinquante dernières années. Chapeau bas !
Les films de Nagisa Oshima sur avoir-alire : ICI
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