Les prisonniers du désert
Le 11 mars 2013
Dans ce troisième volet, les bolides surarmés de la course à la mort continuent de froisser de la tôle avec à leur bord une armada de détenus aux mines patibulaires. Direction l’Afrique du Sud, ses décors exotiques et son soleil de plomb.
- Réalisateur : Roel Reiné
- Acteurs : Ving Rhames, Luke Goss, Danny Trejo, Dougray Scott
- Genre : Science-fiction, Action
- Editeur vidéo : Universal Pictures Video
- Durée : 1h40mn
- Titre original : Death race : inferno
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Sortie du DVD : 26 mars 2013
Dans ce troisième volet, les bolides surarmés de la course à la mort continuent de froisser de la tôle avec à leur bord une armada de détenus aux mines patibulaires. Direction l’Afrique du Sud, ses décors exotiques et son soleil de plomb.
L’argument : Le détenu Carl Lucas - alias Frankenstein - est devenu un pilote de légende dans les courses à la mort organisées en prison. Alors qu’une seule victoire le sépare de la liberté, Lucas doit se lancer dans sa compétition la plus dangereuse : la première course à la mort dans le désert. À travers l’Afrique du Sud, dans l’Enfer du désert du Kalahari, Lucas va devoir lutter contre des adversaires sans scrupules, des complots, et les forces titanesques de la nature...
Notre avis : En 2008 sortait Death Race, une nouvelle version de La course à la mort de l’an 2000. Ce film de Paul Bartel sorti en 1975 avec Sylvester Stallone et David Carradine faisait office de série B visionnaire avec sa critique acerbe des dérives de la société américaine. Le remake de Paul W.S. Anderson (Mortal Kombat, Resident Evil, Alien vs Predator) avec la star Jason Statham est quant à lui un pur condensé de violence, d’explosion de bolides customisés à la Mad Max. Cherchant à offrir un spectacle macho plutôt que de creuser un peu plus sa trame scénaristique, le film eu droit à un mauvais accueil général de la part de la critique mais cela n’a pas empêché la franchise d’accoucher de deux autres longs métrages réalisés par Roel Reiné, habitué à se voir confier des série B d’action condamnées à des sorties DTV (The Marine 2, Le roi scorpion 3).
Death Race 3 : inferno est donc une suite directe des évènements du 2ème volet, lui-même prequel du premier film avec Statham (on n’a perdu personne en route ? on peut continuer ?). La formule reste la même, des courses furieuses de voitures tunées à la sulfateuse et aux roquettes où les pilotes sont tous des détenus plus dangereux les uns que les autres. Le premier qui aligne cinq victoires consécutives gagne sa liberté et ça tombe bien car Carl Lucas alias Frankenstein (Luke Goss, du groupe britannique Bros, oui, oui !) en est justement à sa quatrième. La petite nouveauté que nous apporte ce 3e épisode, ce sont des courses retransmises non plus de Terminal Island mais en direct du désert poussiéreux du Kalahari en Afrique du Sud, pays où le film a été tourné. Il faut bien avouer que l’exotisme du lieu n’apporte pas l’intérêt escompté (on reste très loin de l’ambiance post-apo désertique d’un Mad Max 2) malgré quelques plans d’une beauté évidente. L’idée des milices armées qui attaquent les participants ajoute un peu de piment à la course mais par contre les passages dans les bidonvilles demeurent ratés et répétitifs.
Si l’ensemble se suit sans l’envie pressante de piquer un bon roupillon, la réalisation peine à apporter beaucoup de tension et un spectacle intense, la faute à un montage souvent brouillon. Les checkpoints d’activation des armes ne sont également pas bien mis en avant. Pour ce qui est de l’interprétation, Luke Goss manque un peu de charisme pour incarner le héros de cette histoire tant son jeu demeure trop souvent monolithique. Dougray Scott torche un bad guy hyper caricatural (ricanements à l’appui) et la sexy Tanit Phoenix incarne la bimbo de service à la poitrine avantageuse. Par contre, c’est toujours un plaisir de retrouver les abonnés à la série B virile que sont Danny Trejo et Ving Rhames, même s’ils ne campent ici que des seconds rôles fugitifs. Le film finit sur un dénouement avec flashback explicatif pour revenir à la trame du premier Death Race.
Pour conclure, on tient là une série B d’action décérébrée d’une franchise qui ne méritait sûrement pas d’être déclinée en trilogie. N’est pas Mad Max ou Fast and Furious qui veut, et pour savoir à quoi vous attendre, sachez que Death Race 3 : inferno reste dans la lignée du second volet qui était déjà un pur produit DTV, ni pire, ni mieux.
LE TEST DVD :
une édition dépourvue de tout supplément qui se rattrape cependant du côté technique.
Les suppléments :
0
Aucun supplément n’est disponible sur cette galette. Un making-of du tournage en Afrique du Sud aurait pu être intéressant, surtout en ce qui concerne toute la partie des courses de bolides dans le désert.
L’image :
L’image est plutôt de bonne tenue avec un bel effort pour les éclairages en intérieur comme en extérieur. Un bémol toutefois pour les scènes dynamiques comme les courses où le flou des mouvements de caméra véloces nuit parfois au confort visuel.
Le son :
On notera une belle clarté des dialogues en anglais et en français avec un doublage assez convaincant pour un DTV de série B dans les versions 5.1 disponibles. L’ambiance sonore façon jeu télévisé assure de bons moments durant les courses avec des moteurs qui rugissent, des explosions et le bruit des balles qui fusent de part et d’autre. Même si certains morceaux de la bande originale paraissent parfois hors sujet avec ce qu’on voit à l’écran, nous avons droit à un bel impact sonore général.
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