Dead Snow 2 - la critique du film + le test DVD

Tommy Wirkola redonne un second souffle à ses zombies nazis en se montrant plus inventif. Il injecte encore une bonne dose de gore et un humour toujours plus grinçant à cette suite directe.

L’argument : Martin vient de passer la pire journée de sa vie... Il a tué accidentellement sa petite amie avec une hache, il a été contraint de se couper le bras avec une tronçonneuse et ses amis les plus proches ont été dévorés par un bataillon de zombies nazis... Il se réveille dans un hôpital, vivant mais sous le choc. Quelque chose a changé en lui... Accusé du meurtre de ses amis, personne ne le croit lorsqu’il prétend que dehors, une horde de zombies nazis approche... Il va devoir organiser la défense du pays...

Notre avis : C’est un retour aux sources auquel nous assistons avec ce sequel de Dead Snow de la part du réalisateur Tommy Wirkola. Suite à un passage peu convainquant du côté des Etats-Unis (le très médiocre Hansel & Gretel : Witch Hunters en 2013...), le cinéaste norvégien, rentré au pays, reprend les rênes de cette histoire extravagante de zombies nazis sortis des profondeurs neigeuses. Une suite directe que l’on peut aisément qualifier de "Bigger & louder". Comparé à un premier opus bien trash sur la fin mais handicapé tout le long par des personnages insipides, on décèle plus d’idées déjantées et encore plus d’effusion gore allumé à l’intérieur de ce Dead Snow 2.
© Splendid Film
Cette fois, ce n’est plus à un simple commando de morts-vivants auquel Martin (le dernier survivant au massacre dont tous les amis finirent dévorés) va devoir se mesurer, mais bien à une véritable armée ! Ce dernier se réveille à l’hôpital avec un bras greffé appartenant au chef des zombies. Il découvre que ce membre (parfois incontrôlable) lui confère une force exceptionnelle et des pouvoirs surnaturels qui lui permettent de ranimer les morts. Au travers de cet échange corporel, la référence à la main maléfique, espiègle et baladeuse d’Evil dead 2 n’est jamais bien loin. Martin lèvera sa propre unité de soldats bolcheviks de la seconde guerre mondiale enterrés pas loin afin de stopper l’avancée nazie. Menées par Herzog, leur commandant cadavérique (au maquillage facial rappelant celui du Maniac Cop), les vieilles carnes allemandes fondent sur une petite ville histoire de perpétrer un véritable massacre à coups de mâchoires et d’obus de tank. Fort heureusement, une poignée de geeks chasseurs de zombies débarqués du pays de l’Oncle Sam se chargeront d’épauler Martin, munis de haches, pelles et marteaux pour apporter une pincée de cocasseries supplémentaires à la chose (dans le genre cocasse et décalé, les flics à côté de leur pompes qui survolent les événements sans jamais vraiment s’en approcher ne sont pas mal non plus).
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Armé d’une bonne dose d’idées, Tommy Wirkola, en progrès au niveau de la mise en scène, ballade sa caméra au cœur de la bataille afin de déployer son gore irrévérencieux où même enfants et paraplégiques ne sont pas épargnés. Derrière cette volonté de ne jamais se prendre au sérieux en jouant d’un ton acerbe, le spectacle y gagne. Avec pour seule prétention de délivrer un film de zombies amusant, au gore décomplexé (quasi cartoonesque dans l’esprit) et un peu geek sur les bords, Dead Snow 2 rempli correctement un contrat manqué à l’époque par l’original. Au final, voilà donc une petite suite réussie et surtout bien mieux armée dans ses intentions.

LE TEST DVD :

Les suppléments :

L’éditeur propose un petit module de 2 minutes sur la conception des effets spéciaux. On découvre ainsi les plans qui ont pu bénéficié de trucages numériques. Vraiment court cependant. On retrouve également inclus sur la galette le court métrage norvégien Armen signé Thomas Lunde (sélectionné au PIFFF 2014). D’une durée de 13 minutes ce court où il en encore question d’une main qui n’en fait qu’à sa tête mérite son petit coup d’œil. À voir pour la qualité de sa mise en scène, la plaisante interrogation finale et l’amusement qu’il procure. Enfin y figure aussi le commentaire audio de Tommy Wirkola et de son scénariste Stig Frode Henriksen, non sous-titré cependant dans la version test qui nous a été fournie.
© Splendid Film
L’image :

La qualité de l’image numérique se montre globalement satisfaisante pour le support DVD. Sa luminosité permet de bien profiter des maquillages sanguinolents des nombreux zombies et des scènes d’action. De quoi assurer un certain confort de visionnage.

Le son :

Même si elle manque clairement d’ampleur, la piste son norvégienne DTS 5.1 est à privilégier face au Dolby Digital 5.1 français dont les doublages s’avèrent plutôt médiocres. Caisson peu sollicité et pénurie d’effets un peu flagrante en dépit de dialogues audibles à chaque instant.