Crustacés et coquillages

Ducastel et Martineau font claquer les portes avec malice dans ce vaudeville estival.

L’argument : C’est l’été. Marc emmène sa petite famille au bord de la Méditerranée où il passait ses vacances lorsqu’il était adolescent. Entre sa femme qui retrouve son amant, sa fille qui attend l’arrivée de son petit copain et son fils qu’il soupçonne d’être homosexuel, les vacances s’annoncent mouvementées !

Notre avis : Après s’être essayé à la comédie musicale (Jeanne et le garçon formidable), au road-movie (Drôle de Félix) et à la comédie dramatique (Ma vraie vie à Rouen), le tandem Olivier Ducastel et Jacques Martineau s’attaque aujourd’hui à la comédie pure. Vaudeville anticonformiste, Crustacés et coquillages est une farce cinématographique au doux parfum d’été. Une comédie familiale déjantée où tout est possible à l’image du personnage de Béatrix qui se demande pourquoi on pourrait pas dire oui et non à la fois. Dans cet univers utopique et sans tabous, tout le monde vit librement ses désirs... en chantant ! Et contrairement aux apparences, ce ne sont pas les enfants qui ont quelque chose à cacher mais bien les parents. A ce titre, Gilbert Melki et Valeria Bruni-Tedeschi forment un couple cinématographique exquis et donnent au film son ton décalé. Loin des rôles de macho dans lesquels il est habituellement cantonné, Gilbert Melki est vraiment étonnant et Valeria Bruni-Tedeschi, quant à elle, est absolument hilarante. Et si le film est parfois un peu poussif, voire répétitif (à force, les scènes intimes sous la douche deviennent lassantes), il fait tout de même l’effet d’une bonne bouffée d’air frais.