Génial, mes parents sont des débiles !
Le 17 septembre 2013
Amis de la poésie bonjour. Adam Sandler et ses potes décérébrés remettent le couvert dans Copains pour toujours 2, trois ans seulement après le premier opus. Prouts, vomi, pin-up siliconées à gogo et gags niveau CP, le degré zéro de la comédie américaine rien que pour vous.
- Réalisateur : Dennis Dugan
- Acteurs : Chris Rock, Adam Sandler, Salma Hayek, Kevin James, Taylor Lautner
- Genre : Comédie
- Nationalité : Américain
- Durée : 1h41mn
- Titre original : Grown-ups 2
- Date de sortie : 11 septembre 2013
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Amis de la poésie bonjour. Adam Sandler et ses potes décérébrés remettent le couvert dans Copains pour toujours 2, trois ans seulement après le premier opus. Prouts, vomi, pin-up siliconées à gogo et gags niveau CP, le degré zéro de la comédie américaine rien que pour vous.
L’argument : Espérant offrir une vie plus équilibrée à sa famille, Lenny quitte l’hystérie de Hollywood et revient s’installer dans la petite ville où il a grandi. Pourtant, entre ses anciens amis, leurs enfants, les grandes brutes et les petits excités, les chauffeurs de bus fous, les flics bourrés à skis et les 400 invités d’une fête costumée complètement déchaînés, il va vite découvrir que même si vous fuyez la folie, parfois, elle vous poursuit où que vous alliez…
Notre avis : Au petit matin, un élan des plus agressifs fait irruption dans la chambre conjugale, urinant sur les parents abasourdis avant de charger un pauvre singe en peluche qu’un prof de fitness bien évidemment gay aura la gentillesse de recoudre à la fin du film. Une entrée en matière qui n’est pas sans rappeler American Pie 7, épisode le plus navrant de la franchise. Le ton est donné, et Sandler, acteur principal mais aussi scénariste du film, semble bien se marrer. Seul hic, ses blagues ne font manifestement rire que lui, d’une telle stupidité qu’elles feraient presque passer Kev Adams pour un orfèvre en la matière. Pipi, caca, popo, prout, parfois le tout en même temps (en rajoutant l’éternuement il paraît que ça s’appelle un proutchoum...), voici les ingrédients de base d’un humour gras qui s’empile par couches successives. Summum du ridicule, un homme assis au dessus de sa machine à glace pour la réparer lâche malencontreusement des boules parfum choco comme autant de déjections fécales, provoquant l’hilarité générale dans la petite troupe. C’est dire le niveau. Rajoutez quelques bimbos dénudées type concours de t-shirt mouillés, de nombreuses vannes sur la virilité masculine, la nécessaire « guerre des sexes » et des quinquas adulescents en quête de sensations et le tableau sera complet.
Alors que le premier Copains pour toujours parvenait à broder sur un semblant de scénario, il semblerait que ce deuxième volet n’ait même pas pris la peine de réfléchir à une intrigue. Le trip de nos papas en complète régression (tous sacrément atteints) se déroule sur 24 heures où les quatre compères partent à la pêche aux gags sans qu’il n’y ait la moindre cohérence narrative. On nous gratifie dans le même temps de la journée type des bonnes housewifes trouvant même le temps de s’épanouir à la gym entre deux couches et de celle des ados bien trop sages qui marchent sur les traces de leurs pères (les pauvres). Parcours classique, les quatre amis rencontrent tantôt des adjuvants tout aussi gratinés les uns que les autres et des opposants censés faire rebondir le récit. Si, d’une manière générale, les gags se suivent et se ressemblent, on notera tout de même de rares moments poilants, en particulier l’apparition de Taylor Lautner, le loup garou de Twilight appelant en renfort une meute de djeunes issus de l’inévitable fraternité Sigma Kappa. Pour le coup, l’opposition jeunes coqs ahuris / vieux croulants sur le retour, si elle ne sort pas des sentiers battus (voir récemment American Pie 4), a le mérite d’envoyer quelques vannes bien placées qui devraient ravir les amateurs du genre. Et puis il y a Steve Austin, l’ancien catcheur vu dans Expendables, monstre de stéroïdes qui terrorise depuis l’enfance le pauvre Sandler, qui révèle un sérieux potentiel comique.
Au delà de ça, les rares moments d’émotion sont tellement fabriqués qu’ils virent en eau de boudin et on s’attriste de la nouvelle participation de Salma Hayek, bimbo hispanique à l’accent à couper au couteau, à un film qui se contente d’accumuler les clichés sur la bonne petite famille américaine, les vertus du mariage mixte et l’attachement à la terre où l’on a grandi. Mais après tout, Nathalie Portman est bien à l’affiche de Thor... Quoiqu’il en soit, passez votre chemin et rematez-vous plutôt un bon vieux Eh mec elle est où ma caisse ! C’est régressif à souhait, mais tellement plus marrant.
La critique de Copains pour toujours
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