Nouvelle vague japonaise
Le 1er avril 2015
Retour sur un coffret monumental consacré au génie japonais, célébré à la Cinémathèque.
- Réalisateur : Nagisa Oshima
- Nationalité : Japonais
- Editeur vidéo : Carlotta Films
- Date de sortie : 11 mars 2015
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Jusqu’en 1960, Oshima travaillait pour un des grands studios du Japon, la Shochiku. Confronté à la censure à la sortie de Nuit et brouillard du Japon en 1960, Oshima quitte cette grosse structure pour se lancer en indépendant. Ce coffret retrace les débuts de ce parcours où s’affirme une volonté farouche de liberté. On aurait tort de réduire le sulfureux réalisateur de L’empire des sens à sa réputation d’enfant terrible du cinéma japonais. Ces films souvent réalisés dans la difficulté avec des petits budgets déploient une formidable remise en question formelle et thématique d’un auteur plutôt cérébral.
Les films : Le piège est le premier film indépendant d’Oshima (1961). Il est encore marqué par un certain classicisme dans la mise en scène mais il frappe par la violence de ses attaques contre la mentalité de la génération des anciens. La remise en question des certitudes du Japon est le fil rouge de l’oeuvre du cinéaste. On la retrouve dans les films fauchés que sont Carnets secrets des ninjas (1967) et Le journal de Yunbogi (1965). Le premier est une mise en images d’une bande dessinée prisée par la jeunesse. Le second est un court métrage adapté du journal d’un jeune coréen, tourné sous forme de roman photos. La forme explose dans les films suivants. La pendaison (1968) critique la peine de mort via un dispositif onirique et absurde. Journal du voleur de Shinjuku (1969) traduit l’esprit de liberté qui régnait à l’époque. Il est mort après la guerre (1970) cherche une nouvelle forme capable de supplanter l’impasse où s’engagent les mouvements contestataires. Moins abstraits, plus classiques dans leur mise en scène, Le petit garçon (1969), La cérémonie (1971) et Une petite sœur pour l’été (1972) travaillent le motif de la famille japonaise dysfonctionnelle.
Les suppléments :
Chaque film est présenté Par Mathieu Capel, docteur en études cinématographiques, spécialiste du cinéma japonais. On comprend ainsi plus facilement le contexte historique et théorique dans lequel ils s’inscrivent. Le coffret propose aussi les bandes annonces de certains films.
L’image :
Très beau travail de remasterisation de l’éditeur. 3 films sont présentés dans un double format DVD / Blu-Ray. Les contrastes sont parfaitement rendus aussi bien pour les parties en N&B que pour celles en couleur.
Le son :
Le son est clair. Les dialogues sont nets, la bande musicale est parfaitement audible.
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