Le 28 mai 2017

- Festival : Festival de Cannes 2017
Le 70e Festival de Cannes, présidé par Pedro Almodovar, a annoncé dimanche 28 mai son palmarès. La Palme d’or a été décernée à Ruben Östlund pour "The Square".
Après le laïus solennel de la maîtresse de cérémonie, Monica Bellucci, à propos what else du cinéma - matériau selon ses mots "capable d’élever les consciences", "s’inspirant du réel", "jouant son rôle de miroir", "guérissant nos blessures" -, après une vidéo récapitulative du 70e, consensuelle et tire-larmes au possible, la comédienne italienne laissait place au jury, à Benjamin Biolay puis au palmarès. Récompenses notamment émaillées, chose rare, par un Prix du Scénario ex-aequo décerné à deux films.
- The Square
LE PALMARÈS
Palme d’or
THE SQUARE, de Ruben Östlund
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Grand Prix
120 BATTEMENTS PAR MINUTE, de Robin Campillo
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Prix spécial du 70e anniversaire
NICOLE KIDMAN, présente dans trois films cannois en 2017 (Mise à mort du cerf sacré, Les Proies, How to talk to girls at parties) et une série (Top of the Lake)
Prix de la mise en scène
LES PROIES, de Sofia Coppola
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Prix du scénario (ex-aequo)
MISE À MORT DU CERF SACRE, de Yorgos Lanthimos
YOU WERE NEVER REALLY HERE, de Lynne Ramsay
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Lire notre critique de Mise à mort du cerf sacré
Prix d’interprétation féminine
DIANE KRUGER, pour In the Fade, de Fatih Akin
Lire notre critique de In the Fade
Prix d’interprétation masculine
JOAQUIN PHOENIX, pour You Were Never Really Here
Prix du Jury
FAUTE D’AMOUR, d’Andreï Zviaguintsev
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Caméra d’or
JEUNE FEMME (Montparnasse Bienvenue), de Léonor Serraille
COURTS MÉTRAGES
Palme d’or du court métrage
UNE DOUCE NUIT, de Qiu Yang
Mention spéciale du court métrage
LE PLAFOND, de Teppo Airaksinen
- 120 battements par minute
Un palmarès, zéro prise de risque
Prix du Scénario pour Lanthimos, Palme d’or pour Östlund... le jury du festival de Cannes présidé par Pedro Almodovar n’a pas cherché la difficulté. Aucune subversion ou critique caustique dans Mise à mort du cerf sacré ou The Square, sinon l’affirmation tautologique d’un monde sclérosé, amoral et injuste. Point de dénonciation spontanée sinon la construction d’une posture pré-fabriquée et auto-contemplative. Lot de consolation : la Grand Prix attribué à 120 battements par minute. Pas suffisant pour faire oublier l’éloge de la complaisance et le parti-pris de ces cinéastes déconstruisant un univers dont ils sont les premiers acteurs.
À noter que la rédaction avait elle aussi décerné son palmarès du Festival de Cannes 2017, à découvrir ici.