Le 6 juillet 2018
L’histoire d’amour passionnelle de Luca Guadagnino débarque enfin en blu-ray après avoir conquise le cœur d’un large public. L’édition blu-ray peut diviser, mais elle pousse jusqu’au bout les influences 70’s / Nouvelle Vague française tout en baignant la campagne italienne d’une illumination argentique.
- Réalisateur : Luca Guadagnino
- Acteurs : Amira Casar, Armie Hammer, Michael Stuhlbarg, Timothée Chalamet
- Genre : Drame, Romance, LGBTQIA+
- Nationalité : Américain, Français, Italien, Brésilien
- Editeur vidéo : Sony Pictures Home Entertainment
- Durée : 2h12mn
- Box-office : 333 212 entrées France / 108 500 entrées P.P. / 34 562 807 (recettes USA)
- Date de sortie : 28 février 2018
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Sortie DVD & Blu-ray : le 04 juillet 2018
Résumé : Été 1983. Elio Perlman, dix-sept ans, passe ses vacances dans la villa du XVIIe siècle que possède sa famille en Italie, à jouer de la musique classique, à lire et à flirter avec son amie Marzia. Son père, éminent professeur spécialiste de la culture gréco-romaine, et sa mère, traductrice, lui ont donné une excellente éducation, et il est proche de ses parents. Sa sophistication et ses talents intellectuels font d’Elio un jeune homme mûr pour son âge, mais il conserve aussi une certaine innocence, en particulier pour ce qui touche à l’amour. Un jour, Oliver, un séduisant Américain qui prépare son doctorat, vient travailler auprès du père d’Elio. Elio et Oliver vont bientôt découvrir l’éveil du désir, au cours d’un été ensoleillé dans la campagne italienne qui changera leur vie à jamais.
Le film : A l’instar de Seule la Terre en 2017, Call Me by Your Name a largement dépassé la catégorisation des films LGBT, et a su faire un pied de nez à la tendance douteuse car artificielle qu’a Hollywood d’imposer bienséance et politiquement correct par le dosage de minorité. Jamais Call me by your name ne s’inscrit même pas dans cette tendance, bien qu’il y soit évoqué en grande partie la passion gay entre un jeune de 17 ans, donc mineur, et un étudiant plus vieux que lui. En fait, le film ne joue jamais avec le sujet de l’homosexualité pour s’attirer la bienveillance et les larmes du spectateur, ingrédients préférés de l’académie des Oscars, via des effets mélodramatiques fumeux, préférant donner à voir une histoire d’amour estivale forte, baignant harmonieusement dans un cadre spatio-temporel hors mode.
- spip-bandeau
- Copyright ©2018 Sony Pictures International Releasing
Call Me by Your Name se regarde comme une pause ensoleillée, comme un aparté dans la vie d’Elio, le protagoniste, à la fois déterminant et volatile dans son existence. L’adaptation en scénario de James Ivory, raffinée et mature, donne l’élan d’élégance nécessaire pour Luca Guadagnino qui s’emploie à faire émerger toute la puissance et plénitude du script par une réalisation inspirée, hautement influencée par l’esprit de la Nouvelle Vague française. La caméra se met au service de cette histoire aussi brève qu’intense, parfois à la limite de l’intellectualisation prétentieuse (les personnages veulent ça), mais sans jamais dévier de sa route anti-académique. La vision est personnelle, faite de retenue dans le style pour mieux laisser parler les émotions des acteurs de cette passion.
La critique du film
- Copyright : Sony Pictures
Le blu-ray :
Les suppléments :
Un commentaire audio de Timothée Chalamet et Michael Stuhlbarg, mais pas du réalisateur (étonnant), un making-of qui n’en est pas un (10 minutes, et on y apprend assez peu de choses), des bandes-annonces et un clip de la très belle ending song de Sufjan Stevens. Le plus intéressant (commentaire audio mis à part) reste l’entretien avec Luca Guadagnino, Timothée Chalamet, Armie Hammer et Michael Stuhlbarg, où les questions pertinentes se succèdent avec des réponses tout autant passionnantes.
L’image :
Du grain à foison. Il faut accepter de perdre en piqué, ici assez aléatoire (mais jamais médiocre), pour en revanche savourer la sublimation par l’argentique de la lumière éclatante qui donne tout de suite ce sentiment de chaleur. Cet effet vient renforcer comme il se doit le caractère torride et la sensualité – ici à son paroxysme - de cet été pas comme les autres.
Le son :
D’abord déconcertant par ses partis pris vintages Nouvelle Vague / naturaliste, le mixage finit par s’imposer par des qualités indéniables, mises en avant par une excellente VO en DTS-HD 5.1. Jamais silencieuse, la piste audio fourmille de détails relatifs à l’omniprésence de la campagne dans chaque plan. Que ce soit les grillons ou les notes de piano, tout y est savamment équilibré. Quant aux voix, si certains dialogues (notamment ceux en français) manquent parfois de clarté, le blu-ray étonne par la rondeur des scénes plus intimistes, où les voix se font perçantes. En VF, tout ça se perd un peu, et l’ensemble est moins agréable à regarder.
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