Brian Jones et les Rolling Stones - Nick Broomfield - critique

Critique : Ce documentaire dresse le portrait plutôt objectif de celui qui est considéré comme le fondateur du groupe Rolling Stones. Ambitieux, mais manquant beaucoup d’assurance, il va très vite se trouver débordé par le phénomène qu’il a initié juste pour faire de la musique. Sa réelle influence sur le groupe ne survivra pas à l’arrivée d’Andrew Loog Oldham, leur premier manager, qui par chance ou réelle intuition, va prendre des décisions décidant du sort du groupe qui deviendra le plus grand groupe de rock de tous les temps : "virer" le sixième Rolling Stone, le pianiste Ian Stewart, parce qu’un groupe de rock ne peut pas avoir plus de cinq membres... et pousser le duo Mick Jagger/Keith Richards à écrire ses propres chansons (les premiers titres du groupe n’étant constitués que de reprises). La lente dégringolade de Brian Jones va alors commencer.

Composé d’images d’archives (parfois totalement inédites) et d’interviews de personnalités ayant connu le musicien (y compris les autres Stones, principalement l’ancien bassiste Bill Wyman), le film montre le funeste destin d’un jeune homme doué au visage d’ange, mais fragile et peu sûr de lui, qui ne supportera de perdre le contrôle du groupe qu’il a lui-même monté. L’incroyable et gigantesque succès qui lui échappe et l’excès d’alcool et de drogues feront le reste.

Un témoignage objectif et saisissant sur la destinée terriblement pathétique d’un météore du show-business.