Le 21 avril 2013
- Voir le dossier : Box-office américain
Pas question de tomber dans l’oubli pour Tom Cruise qui réalise l’un de ses meilleurs démarrages personnels avec Oblivion aux USA.
Pas question de tomber dans l’oubli pour Tom Cruise qui réalise l’un de ses meilleurs démarrages personnels avec Oblivion aux USA.
Face à une absence totale de concurrence, Tom Cruise s’arroge la première place avec un excellent premier week-end : 38M$ pour Oblivion que les critiques américaines avaient un peu abîmé, mais qui permet à la star Tom Cruise de s’offrir son plus gros démarrage personnel depuis 2006 et Mission : impossible 3 (47M$ en son temps). La star de Top gun très impopulaire en raison de ses dérapages à la télé, de son comportement estimé comme bizarre, et de son appartenance à la Scientologie, réalisait depuis quelques années des démarrages en-dessous des 20M$ (Jack Reacher en décembre avait réalisé 15M$ pour finir à 80M$ en période de fêtes de Noël) et ce n’était que grâce à l’international qu’il sauvait les meubles. Certes, le score n’est pas du niveau de Tron l’héritage, du même réalisateur, qui s’approchait des 50M$ pour son week-end d’investiture, mais le marketing en jeu était moindre. D’ailleurs, la confiance assez mitigée d’Universal envers son bel objet de science-fiction n’avait pas incité le studio à décliner un marketing sur plusieurs mois, et à marquer le marché en profondeur.
Face à Oblivion, aucune nouveauté digne de ce nom : Home run un drame sportif mélodramatique assez misérable dont les Américains ont le secret, et Filly Brown, un biopic musical sur une poétesse des rues avec l’ancienne star de La Bamba, trouvent tous deux leur public sur une combinaison modeste (1.6M$ pour le premier contre 1.3 pour le second, dans respectivement 381 et 188 cinémas). Dans l’horreur, le nouveau Rob Zombie rate le coche avec Lords of Salem avec 622.000 sur 354 sites, soit une moyenne médiocre de 1.757$ par écran. On l’attendait au-dessus du million.
Du côté des continuations, le film sportif 42 ne perd pas la seconde manche avec 18M$ supplémentaires et déjà un actif de 54M$. Bien joué pour Harrison Ford qui avait oublié ce qu’était une victoire personnelle. The Croods dépasse les 150M$ de recettes pour son 5e week-end grâce à une bonne 3e place et 9M$ durement gagnés. On reste toutefois en dessous des chiffres de Dragons qui, en un mois, avait engrangé 178M$. Scary Movie 5 est une très mauvais blague pour Dimension Films et s’écroule après un premier week-end catastrophique (22M$ en 10 jours, -66%, seulement 6.2M$ ces 3 derniers jours). G.I. Joe : Conspiration chute moins vite (-47%) en 4e semaine (5.7M$, total de 111M$, ce n’est pas une catastrophe pour Paramount qui peut aussi compter sur 211M$ à l’international). Evil Dead poursuit une carrière très forte pour une production aussi violente : avec une baisse estimable de 56% pour son 3e week-end et 4.1M$ de recettes ajoutées, le shocker frôle les 50M$. Il faut rappeler le caractère ultra violent du film. Il dépassera très vite les gains des remakes de La malédiction (54M$ en 2006) ou Meurtres à la St Valentin (51M$ avec l’apport de la 3D en 2009).
Du côté des films d’auteur de qualité, The Place Beyond the Pines gagnait 1000 écrans ; il voit donc sa courbe s’élever de 22% : le magnifique drame humain sur plusieurs générations de Derek Cianfrance est 6e du week-end avec 4.7M$ et un total provisoire de 11M$. Pour une production au budget peu élevée de 15M$, c’est un très beau score, qui permet à son cinéaste de se dépasser (Blue Valentine avait fini sa carrière « arty » à 9.7M$).
Notons enfin la meilleure moyenne par écran du week-end pour Dans la maison de François Ozon, on vous en reparle ici.
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