Le 17 juillet 2024
Un tout jeune homme vit seul sous les toits d’un immeuble de la Place Pigalle. Une curiosité signée Julien Duvivier, avec Jean-Pierre Léaud tout droit sorti des "400 coups".


- Réalisateur : Julien Duvivier
- Acteurs : Jean-Pierre Léaud, Robert Dalban, Pierre Mondy, Magali Noël, Betty Beckers, Jacques Duby, Pierre Frag, Hélène Tossy , Pierre Mirat , Julien Verdier , Monique Brienne
- Genre : Comédie dramatique, Teen movie, Noir et blanc
- Nationalité : Français
- Distributeur : Pathé Distribution
- Editeur vidéo : Potemkine
- Durée : 1h35mn
- Date de sortie : 30 novembre 1960

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Résumé : Place Pigalle. Georges dit "Jojo" (Jean-Pierre Léaud), sorte de Gavroche, fâché avec son père, vit dans une minuscule mansarde sous les toits.
Critique : Georges, vif et farceur, ne s’entend pas toujours bien avec les habitants de l’immeuble. Il a tout de même pour amis Giuseppe (Jacques Duby) un peintre un peu précieux, et Marietta Benazzi (Monique Brienne), la fille d’un coiffeur (Pierre Mirat) qui vit à l’étage du dessus. D’ailleurs, c’est souvent grâce à Mme Benazzi (Hélène Tossy) que le soir, il ne rentre pas chez lui le ventre vide. Il croise souvent la belle strip-teaseuse Jenny Dor (Magali Noël) qui vit sur la palier d’en face. Tout va bien jusqu’à ce qu’elle s’entiche de Dicky (Pierre Mondy), un ex-boxeur sans domicile.
Ce curieux film, tout de même signé Julien Duvivier, tourné à "l’ancienne", mais cherchant une certaine modernité, est une sorte de comédie sociale qui frise parfois le drame. De plus, on a franchement l’impression que le personnage interprété par Jean-Pierre Léaud sort tout droit des 400 coups, ce qui est vrai pour l’acteur ! Mais, Jojo a tout d’un Antoine Doinel qui aurait légèrement vieilli : de la gouaille, de la maladresse, une intelligence instinctive, et des mimiques d’adulte pour jouer les grands, le tout cachant une grande solitude.
Mais, la comparaison s’arrête là : le film n’a pas la profondeur de celui de François Truffaut, et Jean-Pierre Léaud, omniprésent, a bien du mal à en supporter le poids. Si Magali Noël et Pierre Mondy sont ici plutôt mal employés, on peut apprécier une belle galerie de seconds rôles : de Pierre Frag à Jacques Duby en passant par Robert Dalban ou Julien Verdier.
Les scènes sur le toit devant une gigantesque enseigne lumineuse, où Jojo vient se réfugier, ne manquent pas d’une certaine poésie.
Avant tout, une curiosité de ce début des années 1960.
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