Le 11 avril 2020
La liberté sexuelle "flower power" chez les bobos américains de la fin des années 60. Un film qui a plutôt mal vieilli.
- Réalisateur : Paul Mazursky
- Acteurs : Elliott Gould, Natalie Wood, Robert Culp, Dyan Cannon
- Genre : Comédie dramatique
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Columbia Pictures
- Durée : 1h40mn
- Titre original : Bob and Carol and Ted et Alice
- Date de sortie : 17 septembre 1969
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Résumé : Bob (Robert Culp) et Carol (Natalie Wood) passent un week-end dans une communauté qui prône l’amour libre. A leur retour, Bob, cinéaste en déplacement à Los Angeles, aura une liaison éphémère. De retour, il l’avoue à Carol, qui y voit un signe positif de leur amour. Un soir, ils reçoivent leurs meilleurs amis Ted, avocat (Elliott Gould) et son épouse Alice (Dyan Cannon) à qui Carol va faire la confidence. Ce qui n’est pas du tout du goût d’Alice.
Critique : Le cinéma sexuellement libéré de la fin des années 60 n’a pas toujours bien vieilli. C’est le cas ici. On s’ennuie beaucoup dans ce film hyper bavard, où quatre bobos snobs semblent s’émanciper, en tous cas ils en sont persuadés, alors qu’il ne s’agit que de banales coucheries (quand elles arrivent !).
Bob et Carol, après un week-end dans une communauté prônant la liberté sexuelle, essaient de partager leur nouvelle philosophie avec leurs meilleurs amis, Ted et Alice.
On se désintéresse totalement des états d’âme de ces bourgeois qui cherchent à jouer l’amour libre, tant que celui ci ne fait courir beaucoup de risques. La dernière scène, sans la révéler, atteint franchement le sommet du ridicule en terme de représentation de la liberté sexuelle.
On peut s’amuser à admirer les costumes des personnages typiquement flower power en version de luxe. Les couleurs, parfois, piquent un peu les yeux !
Côté interprétation, on est à 50/50. Robert Culp est insupportable de mollesse et de confiance en soi pseudo-intellectuelle et Dyan Cannon, un peu poupée Barbie avant l’heure, n’exprime guère de sentiment avec son jeu sans relief. Restent Elliott Gould, grand acteur, très bon en toutes circonstances, et évidemment au top malgré un rôle plutôt ingrat, ainsi que l’immense Natalie Wood, qui n’a probablement pas eu la carrière qu’elle méritait. Dans ce film, à tout juste 31 ans, elle joue l’un de ses derniers rôles majeurs.
La modernité et l’air du temps ne sont pas toujours bons conseilleurs pour réaliser un film. De ce point de vue, Paul Mazursky s’est bien fourvoyé dès ce premier film trop long, trop bavard et faussement pimenté.
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