Il était une fois en Amérique (du Sud)
Le 30 janvier 2012
Avec Mateo Gil, le western classique américain et ses figures légendaires s’envolent pour une leçon d’épure. Un film entre ombre et lumière, à retrouver en DVD.


- Réalisateur : Mateo Gil
- Acteurs : Eduardo Noriega, Stephen Rea, Sam Shepard
- Genre : Western
- Nationalité : Américain, Espagnol, Français, Bolivien
- Editeur vidéo : BAC Vidéo
- Durée : 1h38mn
- Date de sortie : 31 août 2011
- Plus d'informations : Le site du DVD

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– Sortie DVD et Blu-ray : le 1er février 2012
Avec Mateo Gil, le western classique américain et ses figures légendaires s’envolent pour une leçon d’épure. Un film entre ombre et lumière, à retrouver en DVD.
L’argument : Passé pour mort depuis 1908, Butch Cassidy, le légendaire hors-la-loi, se cache en réalité en Bolivie depuis vingt ans sous le nom de James Blackthorn. Au crépuscule de sa vie, il n’aspire plus qu’à rentrer chez lui pour rencontrer ce fils qu’il n’a jamais connu. Lorsque sur sa route il croise un jeune ingénieur qui vient de braquer la mine dans laquelle il travaillait, Butch Cassidy démarre alors sa dernière chevauchée...
Le film : Elle est déjà passée, l’ère de Sam Peckinpah et de la modernité... Aujourd’hui, quand le western refait surface sur les écrans de cinéma, c’est pour se préoccuper de condition humaine, de quêtes spirituelles ou de traversées métaphysiques - le processus donnant lieu à des essais plus ou moins réussis, de Blueberry à L’assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford... Dans Blackthorn, Mateo Gil revendique clairement pour lui-même cette réduction du western en tant que genre à une carcasse narrative, dépouillée de la chair même du mythe. Ne restent plus que quelques hommes, des fragments de mémoire, et surtout une forme plastique, tant de fois reconfigurée qu’elle en est devenue universelle : un cheval, sur deux bandes égales, l’une pour la terre et l’autre pour le ciel.
Malgré ses maladresses, des passages tombant un peu trop dans la "bonne volonté" et une ambition apparemment modeste, Blackthorn a quelque chose d’étrangement séduisant, dans la manière que le film a de se tenir à son programme. Face à l’adversité du temps, de l’âge et des souvenirs, Sam Shepard y est, plus que jamais, émouvant, profond et insondable. Comme le bleu du ciel au-dessus du désert, en somme...
La critique : ICI
Les suppléments :
Pour tout supplément, le DVD n’offre qu’un making-of intéressant mais trop court (10 minutes !), ainsi que des bandes-annonces qui tout au plus mettront l’eau à la bouche du spectateur...
L’image :
Hommage est rendu à la photographie épurée et étudiée de Juan Ruiz Anchía, notamment par le soin accordé à la définition et au contraste. Dommage cependant que dans certaines séquences, les noirs apparaissent un peu collés...
Le son :
Deux pistes (anglais et français) sont toutes deux disponibles dans un Dolby 5.1 très bien mixé et en adéquation avec l’atmosphère sonore très "spatialisée" propre au film.