Long Way Home
Le 7 décembre 2010
Du comique de situation à la Chaplin. Plaisant malgré un rythme qui s’essouffle vite.
- Réalisateur : Sam Mendes
- Acteurs : Maggie Gyllenhaal, Catherine O’Hara, Melanie Lynskey, Cheryl Hines, Maya Rudolph, John Krasinski, Jeff Bridges, Allison Janney
- Genre : Comédie
- Nationalité : Américain
- Date de sortie : 4 novembre 2009
– Durée : 1h38mn
Du comique de situation à la Chaplin. Plaisant malgré un rythme qui s’essouffle vite.
L’argument : Lorsque Burt et Verona apprennent qu’ils vont devenir parents, c’est la panique. Ils détestent la ville de province où ils habitent, et maintenant que les parents de Burt déménagent, plus rien ne les y retient. Ils décident alors de partir à la recherche de l’endroit parfait où fonder leur famille. Sur leur chemin, ils rendent visite à leur famille et à de vieux amis. Certains leur paraissent fous à lier, d’autres leur donnent envie de suivre leur modèle... Mais finalement, tous vont aider à leur manière Burt et Verona à réaliser qu’ils n’ont peut être besoin que l’un de l’autre pour fonder leur foyer.
Notre avis : Verona et Burt, les personnages principaux de Away we go n’ont rien du couple glamour et sexy des comédies hollywoodiennes. Jamais. Ni au début, ni à la fin malgré moult aventures et péripéties. De bout en bout, ces deux individus sont des héros ordinaires, jeunes trentenaires dont la vie se voit bouleversée par la grossesse inattendue de Verona. Le peur de devenir parents, l’angoisse de ne pas savoir comment accueillir leur enfant, de devenir trois, constitue la trame directrice du nouveau long-métrage de Sam Mendès.
- © Mars Distribution
Mais, ce n’est pas parce que les personnages sont en questionnement que l’atmosphère de Away we go est lourde, bien au contraire. Le couple, qui se décrit lui-même comme immature, part à la rencontre d’amis déjà parents espérant tirer de leur expérience, de la confiance en eux et des conseils. Rapidement, Burt et Verona se rendent compte que, derrière les apparences de parents modèles sûrs de leurs principes éducatifs, se cache une réalité moins lisse et facile qu’elle n’y parait, où le quotidien donne du fil à retordre et cela, peu importe les origines, les idéaux ou encore le lieu de vie.
Les rencontres donnent lieu à des scènes véritablement drôles, où le comique de situation est à l’honneur. La scène de colère du héros face à des amoureux « Peace and Love » qui l’ont poussé à bout, fait sans conteste penser à Charlot boxeur qui, mine de rien, domine son adversaire par sa malice et entre dans une course-poursuite improbable autour du bâtiment des combats de boxe. La cuisine remplace le ring mais nous sommes exactement dans cet état d’esprit moqueur où quelques plans et une musique entrainante suffisent à créer une atmosphère rocambolesque. On peut néanmoins regretter que ces séquences revêtent l’aspect de saynètes, systématiquement annoncées par un carton indiquant le lieu où se trouvent les deux héros. Bien que toujours agréables car jamais vulgaires ou répétitifs dans leur forme, les entretiens manquent singulièrement d’effets de surprise.
Sans dévoiler le happy-end attendu, il est possible cependant de révéler que sa mièvrerie est décevante. Alors qu’un certain réalisme était à l’œuvre jusque là, le spectateur découvre un décor que Mark Twain n’aurait sans doute pas renié mais qui semble saugrenu dans le contexte du film... A moins de voir en Burt et Verona des Jim et Huckle des temps modernes qui ont appris à s’accepter et à vivre leur vie tels qu’ils l’entendent... Quelques mois après la sortie des Noces rebelles, Sam Mendès nous donne à voir une œuvre à l’inverse de sa précédente réalisation, bien plus sage, convenue même, mais cependant plaisante par la légèreté qui s’en dégage.
- © Mars Distribution
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Frédéric de Vençay 6 novembre 2009
Away we go - La critique
Certes sans surprise (défilé de personnages qui sont autant de figures de l’American way of life, musique cool balancée toutes les trois minutes), la balade indé d’"Away we go" ne saurait pourtant être bornée à son manque d’originalité : il y a ici du coeur, de l’émotion, du rire, de la profondeur, des comédiens formidables (on peut adopter John Krasinski ?). Combien de films peuvent se targuer de procurer autant de bonheur ? Un agréable contraste avec les glaciales "Noces rebelles", du même Sam Mendès, sorti en début d’année.
roger w 6 janvier 2010
Away we go - La critique
Petit film indépendant fort sympathique, Away we go se regarde avec plaisir grâce au talent des deux acteurs principaux et par le ton légèrement décalé de certaines séquences. Pas bouleversant, mais tout à fait recommandable.