Le 8 janvier 2024
Quatre ans d’Histoire : de Bonaparte, Premier Consul de la République à Napoléon, Empereur, victorieux de la bataille d’Austerlitz. Biographie bancale et plutôt caricaturale que la prestigieuse distribution finit par desservir.


- Réalisateur : Abel Gance
- Acteurs : Jean-Louis Trintignant, Claudia Cardinale, Orson Welles, Michel Simon, Leslie Caron, Vittorio De Sica, Martine Carol, Rossano Brazzi, Jean Marais, Pierre Mondy, Jack Palance, Georges Marchal, Ettore Manni, Jean-Marc Bory, Anna Maria Ferrero, Elvire Popesco, Daniela Rocca, Maurice Teynac, Jacques Castelot, Jean Mercure, Lucien Raimbourg, Jean-François Rémi
- Genre : Historique, Drame historique
- Nationalité : Français, Allemand, Italien, Yougoslave
- Distributeur : Lux Compagnie Cinématographique de France
- Durée : 2h46mn
- Date télé : 25 février 2024 22:34
- Chaîne : Ciné+ Classic
- Date de sortie : 17 juin 1960

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Résumé : 1802 : Napoléon (Pierre Mondy), encore appelé Bonaparte, alors Premier consul, met tout en œuvre pour faire signer le traité de paix d’Amiens. Ses proches, dont Talleyrand (Jean Mercure), lui conseillent de se faire nommer Consul à vie.
Critique : Le film va couvrir presque quatre ans de la vie de Napoléon, de mars 1802 au moment de la signature du traité de paix d’Amiens, jusqu’à la victoire d’Austerlitz en décembre 1805.
Il est découpé en deux parties bien distinctes. Tout le début va se dérouler quasi exclusivement dans le palais des Tuileries, dans lequel tous les sujets vont être racontés par les différents protagonistes, sans que l’on en voit jamais aucune image (!) : le traité en lui-même, l’affaire du duc d’Enghien ou encore le couronnement que l’on va suivre avec une réplique en modèle réduit conçue à l’origine pour en régler les détails. Toute cette partie, très bavarde et traitée sur un ton étonnement léger, a des petits airs de vaudeville, particulièrement en raison des querelles récurrentes entre Joséphine (Martine Carol) et Pauline Bonaparte (Claudia Cardinale), qui font verser le récit historique dans le domaine de la comédie.
Par contre, la seconde partie, beaucoup plus sérieuse, dotée elle d’une importante figuration, décrit les manœuvres, compliquées de part et d’autre, de la bataille d’Austerlitz : si alambiquées que le spectateur finit par s’y perdre.
Abel Gance n’a finalement pas trouvé le ton juste pour cette tranche de vie d’un personnage qu’il a pourtant porté plusieurs fois à l’écran. À se demander s’il ne s’est pas (mal) inspiré des grandes sagas historiques de Sacha Guitry, qui lui n’hésitait pas à traiter ses sujets avec ironie et distance, sans trop d’ailleurs se soucier de vérité historique.
Reste la distribution internationale époustouflante mais pas toujours judicieuse, autour de Pierre Mondy, plutôt juste finalement au regard du cabotinage ambiant !
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