Retourne dans ta tombe
Le 3 août 2006
Une comédie qui exploite mal son potentiel excitant.
- Réalisateur : Brian W. Cook
- Acteurs : John Malkovich, Marc Warren, Jim Davidson
- Genre : Comédie
- Nationalité : Britannique, Français
- Editeur vidéo : Fox Pathé Europa
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– Durée : 1h27mn
– Titre original : Colour me Kubrick
Une comédie qui exploite mal son potentiel excitant.
L’argumentL’histoire vraie d’un jeune imposteur londonien qui se faisait passer pour Stanley Kubrick, et prétendit être le cinéaste de 1998 à 1999, lors du tournage de Eyes wide shut. Un sésame qui lui ouvrit les portes des lieux les plus huppés de la capitale anglaise.
Notre avis : Brian Cook, collaborateur de longue date de Stanley Kubrick, s’est inspiré d’une histoire vraie pour mettre en scène son premier long métrage : celle d’Alan Comway, un homme qui se faisait passer pour Stanley Kubrick et qui, sous ce nom, en profitait pour draguer les minets et leur soutirer des sommes d’argent considérables. L’argument se révèle plutôt excitant d’autant que le film ne cherche pas à tomber dans le pastiche et pose très vite un cadre Kubrickien avec faux effets de mise en scène, morceaux de musique classique chers au cinéaste et références appuyées (le prologue à la Orange mécanique). Hélas, à force de se focaliser sur un seul personnage et de ne pas étayer les seconds couteaux, Brian Cook signe une comédie inégalement efficace qui souffre de son manque de substance. Dans le rôle principal du faux Kubrick, escroc gay qui en fait des tonnes avec regards en coin et gestes efféminés, John Malkovich est impérial. Le film, nettement moins.
Le DVD
Le(s) supplément(s) à ne pas rater : "Ça parle du fait que quantité de gens de par le monde ne sont pas satisfaits de leur sort", explique John Malkovich. "Ça parle de la célébrité et de la naïveté de ceux qui veulent en profiter", complète Brian Cook en préambule du making of. Un très bon docu de vingt-cinq minutes apporte effectivement un éclairage intelligent sur cette usurpation d’identité. On y découvre des faits pas très reluisants, leurs conséquences sur la vie de Kubrick, le travail de John Malkovitch (à travers ses costumes délirants) et l’approche du réalisateur Brian Cook, ancien assistant-directeur du maître. On y apprend aussi que Christina Kubrick est particulièrement ravie du film, ravie que l’on cesse de penser que feu son époux s’offrait les services de jeunes prostitués mâles. Enfin, en guise d’épilogue, on voit le visage du vrai Alan Conway, interviewé en 1996 et décédé deux ans plus tard. Les interviews de l’acteur principal et du réalisateur (dix minutes chacune) achèvent de raconter les détails de cette affaire triste ou sordide, c’est selon.
Image & son : Excellente édition à ce niveau-là avec des couleurs pimpantes et un son parfaitement dosé. Rien à dire, FPE frise l’excellence au niveau technique.
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