Andreï Roublev : reprise du chef-d’œuvre de Tarkovski

L’argument : Un homme fait le sacrifice de sa vie pour voler dans les airs, avant que cela ne soit réalisable. Au début du XVe siècle, le moine Andreï Roublev, peintre d’icônes, participe à la réalisation des grandes fresques de l’église de Vladimir, en compagnie du Maître Théophane le Grec. Les Tartares envahissent le pays et soumettent les habitants de Vladimir à d’hallucinantes cruautés. Pour sauver une jeune fille, Roublev tue un soldat. Le spectacle de ces cruautés l’amène à une réflexion douloureuse sur le rôle de l’art et de l’artiste. Il assiste ensuite à la fête érotique des adeptes de l’amour en liberté...

Le film : Réalisé en 1966 en URSS, il s’agit du second long métrage d’Andreï Tarkovski, qui avait signé quatre ans plus tôt L’enfance d’Ivan. Le rôle titre d’Andreï Roublev a été confié à Anatoli Solonitsyn qui deviendra l’interprète de prédilection de l’auteur. Le film fut sélectionné au Festival de Cannes en 1969 et il y obtint le Prix FIPRESCI. Andreï Roublev est considéré comme une pièce majeure de ce cinéaste visionnaire et spirituel. L’œuvre reçut le Prix Léon-Moussinac en 1970. L’année suivante, le Syndicat Français de la Critique de Cinéma lui décerna le prix du meilleur film étranger. En 1995, les membres de l’Académie européenne du cinéma et de télévision l’ont classée à la 8e place des meilleurs films du cinéma mondial. Tarkovski réalisera par la suite Solaris (1972), Le miroir (1975), Stalker (1979), Nostalgia (1983) et Le sacrifice (1986).