Le 10 octobre 2021
Un documentaire résolument moderne et optimiste, où la liberté du peuple malgache s’invente avec un mode de vie artistique et optimiste et une économie du recyclage.
- Réalisateur : Lova Nantenaina
- Genre : Documentaire
- Nationalité : Malgache
- Distributeur : Endemika Films
- Durée : 1h23mn
- Plus d'informations : https://adygasy.com/lefilm
- Festival : Festival Namana 2021
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Résumé : « Les Chinois fabriquent les objets, les Malgaches les réparent. » Il y a ceux qui font des chaussures à partir de pneus, ceux qui fabriquent des lampes à partir de boîtes de conserves, ceux qui fabriquent du savon et des médicaments à partir d’os de zébus… Rien ne se perd, tout se transforme. À Madagascar, les gens défient la crise avec inventivité sans perdre leur identité et leur sens de l’humour. En s’appuyant sur une tradition orale toujours digne, souvent enjouée ou cocasse, parfois désemparée ou révoltée, mais jamais amère.
Critique : Il y a une économie chinoise qui brandit, comme une marque de fabrique, sa détermination à toujours produire plus. L’économie malgache est tout le contraire. Les produits abandonnés par la machinerie capitaliste sont autant d’occasions pour leur redonner un second souffle. Comme les gens le confient, le Ady Gasy n’est rien d’autre que ces objets refabriqués à la manière malgache. On se satisfait de peu, et pour autant, il n’y a pas de misérabilisme dans ces existences simples qui se contentent de ce que le vie leur offre.
En ce sens, Ady Gasy met déjà en scène ce qui pourra devenir le futur de l’humanité, quand l’homme aura épuisé toutes les énergies disponibles sur Terre. Cette vision de la vie illustre la nécessité d’accéder un jour à une économie de la décroissance, où il s’agira de revenir à l’essentiel de ce qui nous fait femmes et hommes. Il y a beaucoup de tendresse et de beauté dans la façon dont Lova Nantenaina aborde ces visages malgaches. Les artisans évoquent les techniques qui leur permettent de créer des instruments pratiques, faciles d’accès, mais dont l’apprentissage est rude et long. Il n’y a pas de téléphones portables, d’ordinateurs, de rues embuées par des kilomètres de voitures, mais seulement des personnes qui tentent de transformer leur existence en un exemple de sagesse et de bonhomie.
- Copyright Endemika Films
Ady Gasy est presque un film politique. Il augure le récit des générations à venir où il faudra renoncer à la possession à tout cran, et à une consommation sans limite et énergivore. Le long-métrage fait la démonstration que c’est dans la pauvreté et le dénuement que la créativité s’exerce le mieux. Il faut rajouter à cela la très belle photographie qui transcende le récit et donne à ces gens de peu une dimension supérieure.
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