88 minutes - la critique

Al Pacino en vieux croulant, accro à son portable, dans un navet sans intérêt. 110 minutes perdues.

L’argument : Expert universitaire en psychiatrie criminelle, le docteur Jack Gramm est aussi consultant auprès du FBI. Il a construit sa remarquable réputation sur ses "évaluations" infaillibles des individus et des facteurs de risque. C’est grâce à lui que le tueur en série Jon Forster a été arrêté et va être exécuté. Pourtant, des meurtres identiques sont à nouveau commis... Jack est convaincu qu’il a vu juste et que c’est un imitateur qui continue l’œuvre de Forster.
Lorsque Jack se retrouve directement menacé de mort, il est lui-même condamné à prouver que ses théories sont justes parce que sinon, dans 88 minutes, celui qui le traque le tuera...

Notre avis : A l’instar de Robert de Niro, cela fait quelques années déjà que le grand Al Pacino se fourvoie régulièrement dans des films de seconde zone, des nanars policiers dans lesquels il fait ce qu’il peut, c’est-à-dire souvent pas grand-chose. Bien sûr, sa prestance, son élégance, son ironie de vieux brisquard et sa voix d’outre-tombe sont toujours là. Mais pour le reste... C’est bien simple, dès qu’il se met à courir, Pacino prend 88 ans et crapahute tant bien que mal tel un vieux boiteux à qui on aurait volé sa pension de retraite. Pour éviter de ridiculiser définitivement l’interprète mythique de Tony Montana, Jon Avnet (l’anagramme de "navet", ça ne s’invente pas) privilégie les scènes statiques et concentre l’action sur... des coups de fil. Pacino dégaine son portable toutes les cinq minutes, à tel point que le véritable suspens du film repose sur cette interrogation primordiale : le vieux Al va-t-il exploser son forfait avant la fin ? Pour le reste, circulez, y a rien à voir.