Le 4 juillet 2023
Une comédie familiale qui surfe sur l’air du temps. Réalisation paresseuse, gags potaches : du déjà-vu mille fois, avec l’exaspérant Dubosc. On passe.
- Réalisateur : Ludovic Bernard
- Acteurs : Aure Atika, Franck Dubosc, Héléna Noguerra, Laurent Bateau, Alice David, Alexis Michalik, Daniel Martin, Françoise Miquelis
- Genre : Comédie
- Nationalité : Français
- Distributeur : Universal - StudioCanal
- Durée : 1h38min
- Date télé : 9 juillet 2023 22:25
- Chaîne : W9
- Reprise: 22 juin 2020
- Date de sortie : 19 février 2020
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Résumé : Antoine, DRH d’une grande enseigne de bricolage, est en passe de devenir le numéro 1 de sa boîte. C’est le moment que choisit sa femme, Isabelle, pour faire une pause et prendre l’air quelques jours pour s’occuper d’elle. Antoine se retrouve alors seul à devoir gérer la maison et leur quatre enfants. Il est vite dépassé par les événements ! 10 jours sans maman qui risquent bien de faire capoter sa nomination.
Critique : Comédie genrée ne veut pas dire comédie racée. Adaptée d’un divertissement argentin sorti en 2017 (Mamá se fue de viaje), la version française met le très masculin Antoine, DRH d’un magasin de bricolage, à l’épreuve du concept de "charge mentale", selon un retournement qui accable un nouvel avatar de la beaufitude à laquelle Franck Dubosc aura donné des couleurs de plus en plus ternes, à mesure qu’on se lasse du personnage et de son incapacité à faire rire, en dépit de sa ringardise assumée. On gage que, dans quelques décennies, les exégètes qui voudront documenter l’histoire de la comédie hexagonale ne verront dans Dubosc qu’un successeur à peine plus valable que l’antédiluvien Lefebvre : même capacité à enchaîner les nanars, même incapacité à hisser le jeu dramatique au-delà de trois expressions de visage. Sauf que l’acteur principal du film de Ludovic Bernard est un poil plus survolté, ce qui ne le rend pas plus efficace.
En fait, le divertissement tourne court : l’emploi du temps déterminé par la femme d’Antoine, avant que celle-ci ne s’offre une liberté de quelques jours, il ne reste plus qu’à dérouler un long ruban de gags liés au quotidien de chaque enfant que le machiste devra gérer. Les mômes sont évidemment artificiellement corrélés à leurs âges respectifs, sur le mode de stéréotypes assurément plus joyeux que le spectateur qui voit cette enfilade de plaisanteries potaches, dont la lourdeur rédhibitoire n’aurait pas déparé dans Boule et Bill, où officiait également Franck Dubosc. On se demande bien ce qu’Aura Attika, habituée à de gaudriole plus high-tech (remember OSS 117), réduite à quelques apparitions, fait dans cette nouvelle galère, d’autant que le film se pique d’une forme d’engagement, en configurant une charge contre la grande distribution. Comme une sorte de caution progressiste. Mais il y a surtout beaucoup de démagogie dans un tel scénario, qui surfe sur l’air du temps pour attirer le plus de spectateurs possible.
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