Le 17 avril 2018
- Scénariste : Fabian Nicieza>
- Dessinateurs : Andy Kubert, John JR Romita
- Editeur : PANINI COMICS
- Date de sortie : 18 octobre 2017
Disponible sur
S’il est un tournant dans l’histoire des X-Men, c’est certainement sous l’impulsion de Chris Claremont au tournant des années 1980. Comment la série a-t-elle pu se remettre de son départ ?
Nicieza, Lobdell ont donc été les premiers artisans qui ont pu reprendre le flambeau éteint de Claremont. Il ne fallait pas avoir froid aux yeux pour passer après celui qui a contribué à faire d’une franchise secondaire chez Marvel, l’une de ses figures de proue. A tel point que la maison mère a repris le contrôle sur ses ouailles mutantes... et fait partir le big boss (Claremont) des "X-aventures" vers d’autres éditeurs. Nous sommes au début des années 1990, le comics devient vraiment plus adulte et les dessins féroces de Kubert et Romita Jr ne départissent pas du constat. A peine sorti de la saga "Le Chant du Bourreau", les X-Men enchaînent avec une année de transition qui augure l’énorme segment "Onslaught", autre rendez-majeur des années 1990 pour les enfants de Xavier.
- © 2018 MARVEL
Ce sont donc des quasi standalone qui nourrissent ce nouveau volume. On démarre en Sibérie, pour retrouver Illyanna, la petite sœur de Colossus et surtout Omega Red, un vilain assez fidèle (qu’on retrouvera souvent dans l’univers "X" et même chez Deadpool) et une ambiance très "post stalinienne" dans un segment en deux parties très réussi. Les grandes lignes des personnages tracées par Claremont sont plutôt respectées par la nouvelle équipe et certaines figures devenues emblématiques ont toujours des rôles majeurs : Colossus donc, Ororo, Gambit... Les membres des X-Men ont bien changé et vivent de plus en plus d’histoires dignes de soap opéras : Scott a perdu sa femme, Madeline Prior et est en froid avec Jean Grey qui vient de renaître de ses cendres, comme tout bon phénix.
- © 2018 MARVEL
On questionne également l’identité de Psylocke lors d’un voyage au Japon digne des tribulations de Wolverine chez les yakuzas. Pas de méchants décisifs dans cette intégrale, mais une forme de dépression latente, de routine inquiétante qui fait monter en puissance les relations amoureuses... "Attractions fatales" est un épisode calme, dans lequel on approfondit la relation entre Gambit et Malicia mais sans enjeu d’action pure. Presque une parenthèse dans la folle vie des mutants. Le climax arrivera néanmoins à la fin du volume avec Romita Jr aux manettes pour le Uncanny X-Men 300, soient 48 pages d’action dans la plus pure tradition de la série.
Les X-Men évoluent tranquillement dans cette année 1993 et sans épisode majeur réussissent à épaissir leurs membres pour mieux tout mettre en péril dans les années à venir. Une transition classique, nécessaire et plutôt maîtrisée.
296 pages - 32 €
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