Winged Mermaids T1 – La chronique BD

Bon, le programme est clair : immersion totale dans un monde créé de toutes pièces où deux nations s’affrontent dans les airs. Mais pas que, puisque les complots politiques, les retournements et les surprises tactiques sont aussi présents.
L’histoire est assez entraînante, en effet, dès que l’on pressent quelque chose, boum, le contraire se produit. Certains personnages meurent, d’autres reviennent, des vieux conflits ressortent et la guerre reste le principal moteur de cette aventure aérienne. Car en terme de combats d’aviation, vous ne serez pas déçus. Pendant ce temps, au sol, de jeunes écolières de l’air vont tenter d’apprendre tout ce qu’elles peuvent pour devenir les meilleures pilotes d’Aizen afin de défendre leurs pays de l’invasion d’Yggländ.

Voilà quelque chose de prometteur. Le petit souci, c’est de s’y retrouver dans cet univers. Il nous a fallu un peu de temps pour comprendre qui est qui, enfin, plutôt, quel pays envahit quel royaume ou qui se défend de quoi dans cette guerre. L’histoire démarre in media res, au cœur de l’action, puis enchaîne sur une petite présentation, qui met plus en avant le niveau technologique de ce monde que les rapports politiques. La petite carte des douze royaumes n’est pas de trop mais elle arrive à la fin du premier tome, et on se demande « Où est Yggländ sur cette carte ? ».
Une fois cela passé et digéré, vous vous plongez (ou plutôt vous vous envolez) dans l’intrigue. Sauf que les combats aériens, prenants, ne sont parfois pas faciles à suivre. Si l’as d’Yggländ a la gentillesse d’avoir peint le rebord de ces ailes en noir, pour qu’on le différencie des autres avions clairs, Misuzu Suzuki pilote un avion baptisé le lapin bleu. Et bleu dans une BD noir et blanc, ce n’est pas facile à identifier dans le ciel fourmillant d’avions de combats se ressemblant un peu tous.
Donc, accrochez-vous pour suivre et exercez votre œil très tôt à détailler ces engins volants pour les identifier.
Une fois ces deux points dépassés, vous profiterez pleinement d’une histoire qui vous rappellera le bon vieux temps des Têtes brûlées. Mais plutôt version féminine, puisque dans cette école quasi-vide d’aviation, les cinq élèves restantes qui n’ont pas rejoint leurs familles sont des filles. Et Ishito, le frère de Misuzu, va devenir leur instructeur. Gageons que pour la suite de cette série courte, ces jeunes pilotes vont avoir leur rôle à jouer dans l’invasion imminente !

Alors si vous vous sentez prêt pour le décollage, n’attachez pas votre ceinture, elle vous empêcherait d’arriver chez votre libraire préféré pour cette série qui sera bouclée en trois tomes.