Le 29 mars 2020


Why nobody remembers my world ? T1 nous emmène en patrouille avec Kai et ses deux amis Saki et Aslan. Ils veillent sur les immenses tombeaux pyramidaux où sont enfermés les démons et autres races que l’humanité a vaincu lors de la Grande Guerre.
Résumé : Arikan adapte en manga ce roman de Sazane Kei. Neco a réalisé les character design de cette histoire fantastique d’anticipation, jouant sur les temporalités parallèles.
Critique : Kai est obsédé par sa mission qu’il doit mener à bien. Il se prépare pour une guerre éventuelle, sérieux et impliqué dans la protection de son monde. Son penchant compulsif est mis en évidence par ses deux camarades de patrouille, Aslan et Saki, plus détendus, étant sûrs que les créatures enfermées ne risquent pas de ressortir un jour !
Tout pourrait se passer ainsi, de patrouille en patrouille, mais évidemment, quelque chose va dérailler. Lors d’un rendez-vous avec Jeen, une autre camarade de service militaire de Kai, le jeune homme va voir son monde basculer et se transformer. Tous les gens disparaissent devant lui et il se retrouve dans une cité vide d’habitants. En fait, il va découvrir qu’il ne s’agit pas de son univers, mais d’une version uchronique de son monde, où les humains ont perdu la Grande Guerre. Son pire cauchemar se réalise, les démons sont lâchés et veulent asservir, ou tuer les humains. Comment Kai va-t-il réagir ? Trouvera-t-il ce qui s’est passé ?
Ce démarrage un peu trop classique n’est pas vraiment suffisant pour nous mettre l’eau à la bouche. La suite de l’histoire soulève quelques questions intrigantes qui nous maintiennent dans la lecture mais, à notre avis, un enchaînement d’éléments convenus fait que l’on s’attache peu à cette série. Le personnage de Kai, un peu trop transparent, sans faille apparente, ne permet pas non plus de s’identifier.
Le dessin respecte tous les codes du genre, avec des personnages typés mangas, des décors très travaillés, qui savent à certains moments s’effacer pour laisser de l’espace aux personnages. La composition est dynamique, les cases explosives, la mise en scène ciselée. On n’est jamais perdu dans la lecture. On suit même suffisamment pour se rendre compte que ce premier tome manque d’un souffle épique qui nous emporterait vers sa suite.
Why nobody remembers my world ? T1 est un manga classique de science-fiction. Espérons qu’avec le tome suivant, arrive cette dimension supplémentaire qui donnera une puissance à l’histoire, dont ce premier tome manque vraiment.
184 pages – 7,50€