Le 19 décembre 2014
- Acteur : Virna Lisi
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Virna Lisi est décédée à l’âge de 78 ans. Blonde vedette du cinéma italien des années 60 et 70, elle avait connu une seconde carrière brillante avec Chéreau et Comencini.
Virna Lisi avait débuté à l’écran en 1953 et était devenue une vedette de Cinecittà avec La femme du jour (F, Maselli, 1957). Splendide beauté blonde, elle enchaîna avec des comédies et autres films de genre, dont le péplum Romulus et Remus (S. Corbucci, 1961), dans lequel elle donnait la réplique à Steve Reeves et Gordon Scott. Elle interpréta ensuite des seconds rôles dans plusieurs coproductions internationales dont Eva (J. Losey, 1962), Les bonnes causes (Christian-Jaque, 1963), ou La 25e heure (H. Verneuil, 1967). Hollywood lui offrit un pont d’or en la plaçant en tête d’affiche, partenaire de Jack Lemmon dans la comédie Comment tuer votre femme (R. Quine, 1965). Mais ce sont les cinéastes italiens qui lui offrirent à cette époque ses films les plus marquants. Elle fut en effet à son meilleur face à Marcello Mastroianni dans Casanova ’70 (M. Monicelli, 1965), ou Vittorio Gassman dans le méconnu Une vierge pour le prince (P. Festa Campanile, 1966). Elle eut aussi l’honneur de faire partie de la distribution de Ces messieurs dames (P. Germi, 1966), Palme d’or à Cannes.
Les années 70 furent moins glorieuses, qui la virent s’égarer dans de redoutables productions signées Sergio Gobbi ou Terence Young, ce dernier réalisant L’arbre de Noël (1969), où son rôle auprès de William Holden et Bourvil était purement décoratif. Mais elle incarna une très crédible Elisabeth Nietzsche dans Au-delà du bien et du mal (L. Cavani, 1977). Alberta Lattuada relança sa carrière en lui confiant le rôle de la patronne de bistrot vulgaire et vieillissante dans La Cigale (1980), qui lui valut le Donatello de la meilleure actrice. Dans Joyeux Noël, bonne année (L. Comencini, 1989), elle formait avec Michel Serrault un émouvant vieux couple victime du cynisme de leurs enfants. Virna Lisi connut la consécration en 1994 en interprétant Catherine de Médicis dans La Reine Margot de Patrice Chéreau. Brune, le front rasé, sèche, elle donnait une image terrifiante de l’absolutisme qui confirmait qu’au-delà de la belle actrice se cachait une immense comédienne. Pour cette stupéfiante composition, Virna Lisi dama le pion à Isabelle Adjani pour le Prix d’interprétation féminine du Festival de Cannes, tout en raflant d’autres récompenses dont un César. Par la suite, elle se consacra surtout à la télévision.
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