Le 30 mai 2018
Paco Plaza s’éloigne de l’interminable saga Rec pour son nouveau film définitivement old school. Mou et déjà vu, mais Verónica recèle quelques fulgurances et un travail important sur sa protagoniste. L’édition blu-ray est cependant un peu faible.
- Réalisateur : Paco Plaza
- Acteurs : Ana Torrent, Sandra Escacena, Bruna González
- Genre : Épouvante-horreur
- Nationalité : Espagnol
- Editeur vidéo : Wild Side Video
- Durée : 1h45mn
- Date de sortie : 24 janvier 2018
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Sortie DVD & Blu-ray : le 6 juin 2018
Résumé : Madrid, années 90. Après avoir fait une séance de spiritisme avec des amies, une adolescente est harcelée par de mystérieuses présences qui menacent de s’en prendre à toute sa famille. D’après une affaire policière jamais élucidée.
Le film : Après trois épisodes qui ont étiré sans aucune réussite la saga Rec, Paco Plaza quitte enfin le found footage pour renouer avec une forme de cinéma plus classique, à bien des niveaux. Son dernier film reprend le genre de la possession à sa sauce en s’attachant à relater le seul cas d’activité paranormale reconnu par les autorités espagnoles. De ce postulat, le réalisateur construit son récit sur un principe intéressant puisqu’il s’amuse à masquer son appartenance au sous-genre horrifique popularisé par L’Exorciste (autant dire que ça remonte). Verónica se voit sous le prisme de sa protagoniste, la victime de possession, permettant ainsi de brouiller les pistes sur la nature du danger. On voit à travers les yeux du personnage principal, laissant penser que ce qu’elle voit peut être considéré comme vérité acquise (jusqu’à un certain point dans le film). Le jeu de faux-semblants proposé par Paco Plaza présente cependant très rapidement ses failles, car il repose intégralement sur de l’épouvante vue et revue. Les codes sont usés jusqu’à la moelle et repris sans imagination, pour une première heure très laborieuse, surtout lorsque la mise en scène flirte majoritairement avec celle d’un téléfilm insipide.
Pourtant, si Verónica ne parvient pas à maintenir un rythme horrifique soutenu, c’est parce que le film prend une direction certes moins effrayante, mais plus intéressante à développer. Pour les mêmes qualités et les mêmes défauts, on pense beaucoup à Ouija 2 dans cette manière de prendre avant tout des personnages pour y faire graviter l’horreur, qui se retrouve dans une majeure partie du film reléguée au second plan. Paco Plaza ne bouscule pas les foules par son originalité, mais reprend intelligemment l’idée qu’un cas de possession n’intervient que chez des sujets psychologiquement fragiles qui en ont lourd sur la patate. Verónica n’a pas le temps de faire le deuil de son père qu’elle doit gérer ses trois petits frères et sœurs en même temps que cette magnifique période qu’est l’adolescence, ce qui constitue un beau combo pour en faire une proie facile, surtout après s’être essayée au... Ouija (bah tiens). Moins balourd que la moyenne même s’il accumule quelques bon gros clichés, le film tient à peu près la route grâce à sa protagoniste tourmentée ainsi qu’à une dernière partie plus inspirée visuellement que le reste, comme s’il avait fallu que l’horreur s’immisce totalement chez Verónica pour que Paco Plaza retrouve une énergie et une malice dans sa mise en scène. Long à la détente, mais loin d’être creux.
La critique du film
Le blu-ray :
Les suppléments :
0
Pas de bonus, pas d’étoiles.
L’image :
Si on ne va pas cracher sur ce transfert, on ne va pas non plus l’encenser. Le blu-ray s’en sort plutôt bien dans les séquences sombres mais n’impressionne jamais par son piqué moyen, qui laisse peu de champ aux détails pour qu’ils s’expriment réellement.
Le son :
Un peu comme l’image finalement, on ne s’émerveille pas de cette piste en DTS-HD 5.1 qui n’a rien d’honteux non plus. Elle manque simplement de rondeur et n’impressionne que peu lors des scènes d’épouvante. Doublage français à éviter quant à lui.
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