Le 2 février 2019
Présenté au Festival de Sundance et disponible exclusivement sur Netflix, le nouveau long métrage de Dan Gilroy oscille entre horreur et thriller. Étonnant, parfois captivant, mais inégal, surtout de la part d’un auteur ayant fait autant de buzz avec son précédent long.


- Réalisateur : Dan Gilroy
- Acteurs : Toni Collette, Jake Gyllenhaal, Rene Russo
- Genre : Satire
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Netflix
- Date télé : 1er février 2019 00:00
- Chaîne : NETFLIX

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– Diffusé en streaming sur la plateforme Netflix à partir du 1er février 2019.
Résumé : Dans le milieu de l’art contemporain à Los Angeles, artistes et collectionneurs richissimes sont prêts à débourser des fortunes pour des pièces pouvant rapporter gros.
© 2019 Netflix Original. Tous droits réservés.
Notre avis : Après avoir dépeint les rouages de l’info-entertainment dans son très bon Night Call, le réalisateur et scénariste américain s’attaque cette fois ci au monde de la critique et de l’art contemporain.
Le film s’ouvre sur la présentation d’une galerie de personnages, à commencer par Morf Vandewalt, interprété par Jake Gyllenhall, célèbre critique venu découvrir de nouvelles œuvres d’art exposées à Miami. Autour de lui gravitent Rhodora Haze (Rene Russo), gérante cynique d’une galerie d’art ; Gretchen, la conservatrice, qui ne tardera pas à vouloir voler de ses propres ailes et s’attacher les services du critique ; Piers (John Malkovitch) et Damrish (Daveed Diggs), artistes en manque d’inspiration ; Coco (Natalia Dyer, révélée dans Stranger things) réceptionniste malmenée, et Josephina assistante de Rhodora.
- © 2019 Netflix Original. Tous droits réservés.
La découverte par cette dernière d’œuvres aux pouvoirs étranges, qui feront le buzz chez les collectionneurs, va déclencher des événements mystérieux, provoquant des morts en série dans l’entourage des protagonistes, jusqu’à remettre en cause leur morale.
Ce mélange entre thriller et horreur, en y incorporant une dose de surnaturel avec l’apparition de phénomènes meurtriers, semblait permettre à Dan Gilroy de développer son propos, à savoir la dénonciation de la cupidité, de l’appât du gain à tout prix, cette fois-ci dans la sphère de l’art.
Si la mise en scène contribue à instaurer une certaine ambiance malsaine et provoque quelques montées de tension, le sujet n’est qu’effleuré à travers quelques répliques ou situations bien senties, comme cette séquence ou Morf est victime d’hallucinations auditives. Certains personnages sont également sous-développés et n’apportent pas leurs plein potentiels à un récit qui manque parfois de rythme.
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L’atout principal du métrage réside dans l’interprétation de son casting 5 étoiles. Rene Russo, déjà formidable de cynisme dans Nightcall, est parfaite en gérante cynique et autoritaire, Zawe Ashton tout autant en beauté superficielle et hautaine. Toni Collette, habituée du genre horrifique (Sixième sens et le récent Heredité) confirme son aisance dans le genre. Et Jake Gyllenhall d’ajouter une corde à son arc.
Si Velvet Buzzsaw demeure plaisant à suivre, il reste trop inégal de la part d’un cinéaste qui a su susciter le buzz et créer des attentes. Bref, une déception estampillée Netflix, forcément.