Le 17 mars 2010

- Acteur : Vanessa Paradis
Avec L’arnacoeur l’actrice rayonnante est de nouveau consacrée star du grand écran...
Avec L’arnacoeur qui sort dans 379 salles, la chanteuse Vanessa Paradis devrait enfin connaître un gros succès public en salle, le premier depuis plusieurs décennies.
Jadis chanteuse ado dont le tube Joe le Taxi lui a offert autant de succès que de méchanceté gratuite de la part de ses jeunes contemporains, Vanessa a dû attendre la rencontre avec Serge Gainsbourg et un clip avec Mondino pour casser l’image réductrice de starlette du top 50, et entamer la carrière aboutie qu’on lui connaît aujourd’hui. Un tube et un album avec Lenny Kravitz qui lui valent une réputation de Frenchie culte et bobo à l’étranger, la reconnaissance de ses pairs via un contrat juteux avec Chanel et un mariage avec la star Johnny Depp en 1998... Vanessa Paradis alterne depuis album studio, concerts, albums live... Une star nationale, en tout simplicité.
Ce parcours de star de la musique s’accompagne toutefois d’une carrière cinématographique d’une dizaine de films en 20 ans. En 1988, la môme Paradis réussit à bouleverser et à surprendre les plus incrédules dans le film iconoclaste et sulfureux de Jean-Claude Brisseau, Noces Blanches. Un succès public et un César la mettent sur orbite en tant que comédienne, là où sa concurrente de l’époque, la jeune Elsa échoua (La femme de sa vie, Le retour de Casanova)... Il lui faut toutefois attendre 1995, c’est-à-dire 6 ans avant que ne sorte son second essai. Et quel essai, Elisa de Jean Becker ! Plus de 2.400.000 spectateurs et dixième plus gros hit de l’année.
Malheureusement, moins regardante sur ses deux prochains choix, la jeune chanteuse se la joue harpie romantique dans Un amour de sorcière de René Manzor et le bide est sans appel. Véritable désastre artistique, cette comédie fantastique à l’américaine, avec également le très fade Gil Bellows et Jean Reno, est un faux pas qui fait mal. Dans Une chance sur deux, fraiche et glamour, Paradis sert de faire-valoir aux retrouvailles ampoulées de Delon et de Belmondo dans l’infâme nanar de Patrice Leconte. Un nouvel échec où elle apparaît plus godiche qu’actrice. Toutefois, la jeune femme n’en veut pas au cinéaste et lui réitère donc sa confiance pour La fille sur le pont. Choix judicieux, le succès est mondial, ce qui lui vaut même une nomination aux César. Loupé pour la récompense, mais le sacre de l’actrice chanteuse est désormais inébranlable. Paradis est tout aussi chanteuse que comédienne. Même si le décalé (et raté) Atomic Circus, l’ersatz médiocre de La fille sur le pont, Mon ange, et l’intimiste La clef n’ont pas marché, tous les yeux sont braqués sur elle désormais, dès qu’elle revient en salle.
Cette année après trois ans loin des écrans, pour avoir privilégiée ses deux enfants et la musique, l’actrice Paradis est de retour dans une vraie comédie populaire. La presse adore et le public des avant-premières aussi. Le succès incontestable de ce printemps va ramener la star au sommet. On ne peut qu’applaudir. C’est notre chouchou de la semaine.