Corps peut-être, mais...
Le 7 juillet 2008
Un appel à la liberté lancé dans un film à l’esthétisme parfois pesant.
- Réalisateur : Im Sang-soo
- Acteurs : Moon So-ri, Hwang Jung-min
- Genre : Drame, Érotique
- Nationalité : Sud-coréen
- Âge : Interdit aux moins de 12 ans
- Date de sortie : 30 mars 2005
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– Durée : 1h47mn
– Titre original : Baramnan gajok
– Interdit aux moins de 12 ans
Un appel à la liberté lancé dans un film à l’esthétisme parfois pesant.
L’argument : Hojung et Yonug-Jak se détachent peu à peu l’un de l’autre. Lui, avocat, alcoolique, s’occupe surtout de sa maîtresse. Elle, bien que tenant son rôle d’épouse, de mère (d’un fils adoptif) et de belle-fille auprès de son beau-père agonisant, cherche auprès de Ji-Woo, son jeune voisin, la tendresse dont elle manque. C’est à la mort de son fils, assassiné, qu’elle trouvera le courage de quitter son mari pour élever seule l’enfant qu’elle attend de Ji-Woo.
Notre avis : Une femme coréenne, comme l’indique le titre et comme l’explique le réalisateur, se veut un film emblématique de la Corée actuelle, coincée entre une liberté nouvelle et l’incapacité, faute de mode d’emploi adéquat, à vivre cette liberté. Les personnages sont donc également représentatifs de cette société : on y trouve deux femmes qui tentent, chacune à sa façon, d’assumer leur féminité, et un homme, paumé dans cette nouvelle donne. Si le propos a son intérêt, on peut regretter que son auteur l’ait mis au premier plan de son œuvre, rendant celle-ci de plus en plus didactique à mesure qu’elle progresse. Le message passe mais la fiction y perd et le spectateur se lasse. Tout est trop appuyé dans cette chronique de la vie ordinaire et on s’ennuie un peu à sa narration. La froideur du film, la rareté du sentiment qui s’en dégage, en font un exercice à thème qui manque de vie pour convaincre.
Le film de Im Sang-Soo présente une image belle, très belle, peut-être trop. Les scènes érotiques sont chorégraphiées dans le détail, les lumières sont soignées, chaque plan semble un tableau. Mais cet esthétisme aurait surtout tendance à accentuer le pathos des situations conjugales et familiales, de même que les scènes plus ou moins gore qui s’y insèrent sans qu’on y voie toujours une réelle nécessité. Reste Moon So-ri, l’actrice principale, au jeu tout en finesse, qui vient alléger l’ensemble de son sourire. Elle a l’avantage d’être très jolie ; comme on la voit souvent nue, ça a quand même son importance, non ?
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