Perdant au change
Le 10 septembre 2015
Une énième série B portée John Cusack, désormais habitué du genre, dont l’histoire et le supposé suspense peinent à décoller.
- Réalisateur : Alan White
- Acteurs : John Cusack, Ryan Phillippe, Jacki Weaver, Rachelle Lefevre, Luis Guzmán
- Genre : Thriller
- Nationalité : Américain, Chinois, Malaisien
- Editeur vidéo : Seven sept
- Durée : 1h24mn
- Date télé : 13 juin 2017 20:55
- Chaîne : NRJ 12
- Titre original : Reclaim
- Date de sortie : 8 septembre 2015
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Sortie DVD & Blu-ray : le 08 septembre 2015
Une énième série B portée John Cusack, désormais habitué du genre, dont l’histoire et le supposé suspense peinent à décoller. Il en ressort un banal téléfilm, avec un casting de qualité qui n’arrive paradoxalement pas à le sauver d’un terrible ennui.
L’argument : Steven (Ryan Phillippe) et Shannon (Rachelle Lefevre) décident d’adopter la petite Nina par l’intermédiaire d’une agence à Porto Rico. Après quelques jours passés ensemble, Nina disparaît. S’engage alors une course poursuite infernale avec les ravisseurs dans l’enfer de la forêt tropicale.
Notre avis : Les nanars sont à consommer avec modération. Nous ne parlons pas de notre condition de spectateur, mais bien de celle de John Cusack, semblant déterminé à en aligner le plus possible. Le malheur est qu’il est rejoint au casting par une pléiade d’acteurs qui sont autant de talents gâchés, pour un film maladroit, prévisible et terriblement stéréotypé. Réalisé par le presque inconnu Alan White, les comédiens Ryan Phillippe (Sexe Intentions, Mémoires de nos pères), Jacki Weaver (Happiness Therapy, Animal Kingdom), Rachel Lefevre (Twilight tentation, série Under the Dome) et Luis Guzman (L’impasse, Traffic) viennent s’embourber dans ce traquenard. A la première vue de l’affiche, nos espoirs s’étaient pourtant fondés sur ce projet qui, bien que paraissant déjà vu, semblait détenir une relative raison d’exister. Affublé de la sempiternelle tagline « tiré d’un fait divers », le film aborde la problématique peu traitée au cinéma du trafic d’enfants, en l’abordant sous la lueur d’un thriller. A notre plus grand regret, cette phrase d’accroche sert uniquement d’élément marketing, point de départ pour romancer à outrance. Au final, on nous offre un film qui tente vainement et simplement de remplir son cahier des charges, propre à un Direct-to-DVD.
{{© Universum Film Home Entertainment}}
Le titre original Reclaim, induit l’escroquerie subie par le couple d’américains et leur acharnement pour récupérer leur fille récemment adoptée. Cela correspond également à notre sentiment d’avoir perdu notre temps au visionnage de ce long-métrage insipide, dont la qualité s’élève à celle d’un téléfilm. L’un des plus grands défauts est la lenteur poussive qui s’installe au sein de ce récit. Après avoir fait connaissance avec le tandem principal Phillippe/Lefevre, l’histoire stagne par la suite et le suspense tarde à venir, pour finalement ne jamais réellement surprendre. L’enchaînement de scènes « d’actions » soporifiques et superficielles, est trop prévisible pour espérer tenir en haleine un spectateur qui s’ennuie fermement devant autant de nonchalance.
{{© Universum Film Home Entertainment}}
Traffics n’épargne pas les clichés récurrents à l’archétype de la série B. Il en va principalement du couple d’Américains naïf, inoffensif et au passé tragique qui croit toucher du bout des doigts un bonheur tant inespéré. Celui-ci prend la forme d’une jeune Haïtienne qu’ils décident d’adopter. Autre point ridicule et irritable, mais qui ne semble pas choquer un public autre que francophone : cette jeune fille supposée parler français est jouée par une actrice américaine. Son fort accent fait perdre le restant de crédibilité à ce film de seconde zone qui outre les moyens financiers, n’a pas la volonté de bien faire. Notre couple voit ensuite son conte de fées mis en péril par l’entrée en jeu de personnes mal intentionnées, et nos héros se révèlent plus combatifs que prévu face aux péripéties. John Cusack sait se fait sentir dérangeant, par une omniprésence et un comportement pour le moins suspicieux. Serait-ce dû à la justesse de son jeu ou à un sentiment de gêne vis-à-vis d’un acteur naturellement inquiétant ? Sans en révéler davantage sur le récit, les réactions et attitudes sont d’ailleurs souvent irrationnels. On a surtout la fâcheuse impression de voir ses protagonistes se mettre dans d’inconfortables situations, permettant au film de créer d’absurdes stratagèmes pour faire monter la tension.
Présenté comme « un thriller sous haute tension », celle-ci semble bien au contraire absente. Il en découle un long-métrage, prétexte à fournir aux acteurs un cachet d’intermittent et une ligne supplémentaire à leur CV ; et à nous combler un créneau horaire TV lors d’un dimanche après-midi pluvieux.
© Seven 7
LE TEST DVD
Les suppléments :
0
Aucun bonus n’est présent sur le DVD. Cependant, suite au visionnage du film, on se demande bien quel contenu aurait pu étoffer ou apporter un tant soi peu d’intérêt.
L’image :
Satisfaisante. Le format est à la fois compatible en 16/9 et 4/3. Bien que la variété des couleurs « chaudes » de la région ensoleillée de Porto Rico ressorte correctement, on décèle une légère surexposition lors de certaines scènes tournées en plein jour.
Le son :
Deux pistes sont proposées, l’une en français, l’autre en anglais sous-titrée fr. Le format 5.1 DTS HD Master audio permet d’avoir un son sans impureté. C’est bien dommage que le doublage français soit quant à lui approximatif et sans intonation, semblable aux monocordes doublages québécois.
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