Nous six
Le 19 août 2009
Un romantisme cucul qui invoque péniblement l’univers lisse des roman- photos. Plutôt transparent.
- Réalisateur : Julia Lopes-Curval
- Acteurs : Marion Cotillard, Julie Depardieu, Éric Berger
- Genre : Comédie, Romance
- Nationalité : Français
– Durée : 1h30mn
Un romantisme cucul qui invoque péniblement l’univers lisse des romans-photos. Plutôt transparent.
L’argument : Ariane et Lena sont deux sœurs à la vie sentimentale mouvementée. Rédactrice de romans-photos, Ariane a tendance à transposer leurs histoires d’amour en embellissant la réalité. Entre réalité et romans-photos, vont-elles trouver l’amour ?
Notre avis : Toi et moi est très drôle dans ses premières minutes où éclatent sans complexes les couleurs vives et factices du roman-photo. Un travail plastique qui fait illusion un moment et nous fait croire au retour en grâce du pop movie sophistiqué et (dés)enchanté. Il y flotte un parfum doucement rétro, la musique synthétique et aérienne du talentueux Sébastien Schuller [1] participant pour beaucoup à la création de ce climat savamment factice.
La singularité du film est donc de se rattacher, non sans une certaine tendresse, à l’imagerie, désuète entre toutes, du roman-photo. A ce titre, les séquences les plus savoureuses sont indéniablement celles qui, en images fixes, pastichent cet univers rose bonbon. Des intermèdes décalés qui évoquent les délires chromatique d’un Pierre et Gilles. L’humour est plutôt léger, fantaisiste, jouant sur l’aspect archétypal des personnages. Pourtant, comme beaucoup de films qui comptent sur leur singularité pour séduire, le charme s’estompe rapidement : le temps que l’originalité tourne en système, à peine suffisant pour soutenir la faiblesses des enjeux de cet énième chassé-croisé amoureux en apesanteur. Toi et moi se visionne comme un pendant féminin à tous ces films de célibataires. Que la valse des couples prenne ici la forme du pastiche souligne, peut-être plus que de raison, la discrète artificialité de cette quête éperdue du bonheur. On se réjouira toutefois d’une direction d’acteur enjouée et ludique (avec une Julie Depardieu doucement délurée) qui contribue à rendre ce film, certes imparfait, éminemment sympathique. Même si, en art comme en amour, il n’y a vraiment pas besoin d’en faire tout un cinéma.
Votre avis
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.
franck35 9 mars 2006
Toi et moi - la critique
Entièrement reconstitués en Studio à Los Angeles, les paysages de Mémoires d’une Geisha ne sont pas prêts de finir de vous hanter.
Ce film romanesque, joué par des actrices chinoises jouant des Japonaises, ne me disait rien qui vaille à priori, avant de prendre un plaisir énorme, bien installé dans mon fauteuil de cinéma.
Décidemment, Rob Marshall, après le brillantissime Chicago, nous prouve qu’il sait mettre la main à la pâte et est aussi à l’aise dans les scènes de comédie que dans les scènes de drame.
Car Drame, il y a en effet, avec cette petite fille vendue par ses parents campagnards, retrouvée en moins de temps qu’il n’en faut pour dire « Aligato » aux mains d’une tenancière de maison d’apprentissage, perdue derrière sa poudre de riz, et en retrait de sa vie amoureuse. Elle est prisonnière de son destin, et assumera jusqu’au bout son destin hors du commun des mortels.
Affublée de kimonos multicolores, haut- perchée sur des talons improbables que même la plus hallucinée des drag queen n’oserait porter,la petite Chiyo part donc vers son destin, et sa vie trépidante et passionnante nous tient en haleine jusqu’à la fin du film. De petite chenille, elle devient papillon resplendissant, sous les traits de Sayuri, Geisha adulée et convoitée par le tout Tokyo des années 40.
Des images plein les yeux, et une petite larme qui coule, on repense longtemps au déchirement provoqué par la perte de l’être cher (la mère qui décède, les sœurs que l’on sépare), par le jeux des acteurs, y compris les seconds rôles, tous excellents .On passera donc sur les quelques narrations historique peu vraissemblables pour se délecter à la vision d’images superbes, et apprécier le souffle épique qui traverse ce film haut en couleurs. Du vrai cinéma d’Hollywood, dans ce qu’il sait faire de mieux.
alinea 6 avril 2007
Toi et moi - la critique
Une comédie romantique singulière sur la complexité des sentiments. Je n’ai vu que M. Cotillard dans tout ce rose bonbon noeud-noeud. Les dialogues sont désolants de bêtise mais raviront les naïves qui croient encore au Prince Charmant. Sans prétention ni effets spéciaux... mais que c’est ennuyeux ! La seule originalité de ce film réside dans son format roman-photos. C’est gnangnan et mou... pour les désespérées de l’Amour vrai (celui qui dépote et fait mal) ici, on vous endormira avec l’amour platonique, léger et niais... allez, on tourne la page et on oublie vite !