Le 25 octobre 2016
Le premier épisode de la saison 7 de The Walking Dead avait la lourde tâche de gommer la frustration éprouvée par le final précédent. Le défi est relevé haut la main.
- Acteurs : Norman Reedus, Andrew Lincoln, Jeffrey Dean Morgan
- Genre : Drame, Épouvante-horreur
- Nationalité : Américain
- Chaîne de TV : OCS
Entre les fans de The Walking Dead et les showrunners, la relation repose sur le principe d’amour / haine. Avec le final de la saison 6, nombreux avaient (à raison) déversé leur colère et leur déception vis-à-vis d’un cliffhanger tristement prévisible de putasserie. La série est consciente de ses qualités, notamment en terme de mise en scène, qui n’a eu de cesse de prendre de l’ampleur dans cette saison 6, mais également de son caractère hautement addictif, la poussant trop fréquemment à jouer malhonnêtement avec le spectateur et ses attentes. La dernière séquence de la sixième saison rentre dans cette catégorie. Du moins, c’est ce que l’on pensait avant de découvrir le premier épisode de la reprise. Alors, oui, le choix de garder jusqu’au bout le secret quant à la victime de Negan et sa batte Lucille reste douteux, cependant, il se justifie parfaitement par la volonté des showrunners de relancer la série en passant à une nouvelle ère. Dans le fond, les victimes de Negan ne se limitent pas à ceux qui auraient perdu la vie sous ses coups, mais à tout le groupe, touché de plein fouet par ce psychopathe et son groupe surarmé, bien décidé à l’émasculer.
- Copyright : AMC
Pas de palabres inutiles dans ce nouvel épisode, pas de grands discours creux ou de débats animés entre deux (voire plus) personnages agaçants, l’écriture est à l’économie et va droit au but. Jamais encore Rick et sa troupe ne s’étaient retrouvés dans une telle situation de soumission, dans l’impasse et contraient d’obéir à chaque demande de Negan. Conservant pendant la quasi-totalité de ces 45 minutes une unité de lieu et de temps, l’enjeu, le seul, revient à représenter l’importance du danger face à ce nouvel ennemi vicieux, intelligent, et ultra-violent. Cela passe par des morts et des menaces tangibles à tout va, éprouvant pour un spectateur qui peine déjà à se remettre d’une péripétie qu’une autre vient faire son apparition. Ici les personnages principaux se voient refuser le droit à la parole, monopolisée par les monologues du nouvel antagoniste incarné par l’effrayant Jeffrey Dean Morgan. Les seules répliques accordées à Rick pendant les 40 premières minutes font montre d’une infériorité encore jamais vu venant d’un personnage charismatique à l’attitude parfois borderline.
- Copyright : AMC
A cette terreur psychologique mise en place par cette perte de repère et ce suspense longeant la frontière du supportable, The Walking Dead déroule en parallèle une violence accrue, toujours grotesque, mais plus douloureuse. Jusqu’alors, la série provoquait le dégoût voire l’indifférence par sa surenchère de gore, y compris lorsqu’elle tuait des personnages plus ou moins importants, pas toujours de la meilleure des manières en les donnant en pâture à des zombies affamés. Le full frontal de la série participe à son identité, et peut s’inscrire autant dans une dimension cruelle et sans concession de l’univers qu’une autre plus irrespectueuse du spectateur. A quoi bon montrer cette toute violence, cette immondice, et en plus appuyer bien puissamment dessus ? Quel peut être l’intérêt à nous montrer l’effet des coups d’une batte enroulée de barbelés sur un crâne humain, avec de longs plans d’agonie, alors que le suggérer n’aurait en rien diminuer son horreur ? La question se doit d’être posée à ce stade de sensationnalisme emprunté par la série. On adhère ou pas, on sature ou pas de cette banalisation de la violence, il n’empêche qu’on ne peut lui enlever, dans ce cas précis, une certaine efficacité, plombé par un ou deux plans en particulier inutilement immondes.
- Copyright : AMC
En tant que reprise, ce premier épisode de la septième saison marque un grand coup en rappelant que dans un tel monde, personne n’est à l’abri de perdre sa vie. Choquant, trop peut être, The Day Will Come When you Won’t Be pose les bases d’une nouvelle ère sur bien plus qu’une défaite pour Rick et son groupe. On entame le début d’un cercle vicieux infernal.
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FruitMan 2 avril 2017
The Walking Dead saison 7 : que vaut l’épisode de reprise ?
Prévisible au plus haut niveau et de trop nombreuses longueurs combinées à des dialogues chiants à mourir. Ce qui est valable pour presque tous les épisodes.