The Sweet East - Sean Price Williams - critique

Critique : Au départ, Lilian pense juste faire un petite balade solitaire avant de retrouver ses camarades. Seulement, dans une pizzeria où elle entre, et alors qu’elle est aux toilettes, un homme armé fait irruption dans le commerce, persuadé qu’il s’y déroule des viols d’enfants dans la cave. Elle va pouvoir se sauver du lieu grâce à un jeune punk débrouillard.

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De cet évènement dramatique et imprévu, la jeune fille va vivre une suite d’aventures et de rencontres telle une Alice aux pays des merveilles plongée dans l’Amérique contemporaine minée par ses démons.
Le récit, ironique et inquiétant, qui plonge Lilian dans un nouveau milieu à chaque chapitre, paraît rapidement un peu mécanique et trop systématique. Son périple va la mener chez des activistes écologiques, avant sa rencontre avec un suprémaciste blanc énigmatique. Elle devient ensuite un peu par hasard star de l’écran. Sans oublier un passage dans une curieuse secte islamiste. C’est tout de même beaucoup d’aventures pour une seule personne en si peu de temps.

Malgré tout, la mise en scène inventive et des passages réellement drôles laissent entrevoir ce qu’un scénario plus "sobre" aurait pu donner. Talia Ryder, la jeune actrice, omniprésente, aussi naïve qu’effrontée, est tout à fait étonnante.

Sélectionné à la Quinzaine des cinéastes au dernier Festival de Cannes, le film vient d’être doublement couronné au Festival de Deauville : Prix du Jury ex æquo et Prix Louis Roederer de la Révélation.