Un pur cauchemar cinématographique !
Le 20 octobre 2010
Un voyage au bout de la nuit aussi cauchemardesque que choquant.
- Réalisateur : Thomas Clay
- Acteurs : Ryan Winsley, Charles Mnene, Daniel Spencer
- Genre : Drame
- Nationalité : Britannique
- Festival : Festival de Cannes 2005
Un voyage au bout de la nuit aussi cauchemardesque que choquant.
L’argument : Trois jeunes Anglais sont entraînés dans une spirale de violence et de tentation. Ils ne vont pas tarder à faire se révéler les jalousies secrètes de leur petite ville.
Notre avis : Tout en plans-séquences très inspirés du Michael Haneke de Benny’s video (sans en avoir la puissance tripale), le film sonde le quotidien morose de Robert, individu à la sensibilité extrême qui se sent paumé dans un monde vide de sens comme de parole. A la télévision, on ne fait que parler de la guerre en Irak ; les amis qu’il fréquente par désintérêt sont des loubards qui se shootent à l’alcool et à l’ecstasy ; et il ne communique avec sa maman qu’à travers la musique.
Toute la violence du monde semble reposer sur ses frêles épaules. Elle explosera dans un final particulièrement atroce qui risque de rester célèbre pour avoir créer une belle émeute lors du dernier Festival de Cannes (une spectatrice est tombée dans les pommes et un homme, mécontent, a demandé à ce que le film soit simplement interdit). On peut discuter la pertinence de montrer le protagoniste se masturber en lisant Sade comme la violence extrême de l’épilogue, socialement démonstratif, ouvertement provocant.
Les personnages sont taillés dans le marbre manichéen et toutes les situations semblent avoir été passées sous le rouleau compresseur du maître Kubrick. Trois individus qui pénètrent dans une maison esseulée pour piller, commettre un viol collectif et prendre une gorgée de lait est un clin d’œil maladroit aux héros d’Orange mécanique mais The great ecstasy of Robert Carmicael tend à montrer du doigt cette violence et dénoncer les disparités sociales. Sauf que le propos est asséné avec tant de prétention que le cinéaste pourrait ne pas supporter la dimension triviale de son objet qui évoque une alchimie entre les deux Elephant, époque Alan Clarke comme Gus Van Sant. L’expérience est si inconfortable et choquante qu’elle peut aisément susciter la haine, mais on conserve de ce voyage au bout de la nuit, sciemment haïssable, des images cauchemardesques qui agressent notre bonne conscience de tous les jours. Impossible d’aimer mais impossible d’oublier.
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patrice 25 avril 2006
The great ecstasy of Robert Carmichael - la critique
Bonjour,
J’ai assister a l’avant premiere de ce film, hier lundi 24 au ciné cité des halles.
Une chose est effectivement sûr, on ne peut pas aimer ce film.
Cela dit, je dois avouer que je me suis ennuyé pendant a peu pres 1h20 mn, car toute la partie sur la jeunesse desoeuvrée et sur le rapport aux médias est d’une banalité affligeante et déjà vu 100 fois. Reste la scene finale, qui se veut ... choquante mais qui en fait n’est qu’un pretexte pour que l’on parle de ce film qui ne le mérite pas, car il n’apporte rien de neuf ! Sans cette scene, ce film serait passé totalement inaperçu tant il est banal !!
En bref, je dirais que comparer ce film à orange mécanique, c’est comme comparer M.Pokora à Herbie Hancock, cela n’a pas lieu d’etre tant l’ecart est insondable .... Cela ne rends pas service au film et insulte S. Kubrick !
N’y allez pas cela ne sert a rien ...
Norman06 22 avril 2009
The great ecstasy of Robert Carmichael - la critique
Un très beau film sur la violence et le désarroi social et une perle du cinéma anglais. L’horreur surgit dans la chronique d’un petit village ordinaire et le cinéaste révèle un sens aigu de la mise en scène. C’est un peu Ken Loach revu par Kubrick. Un auteur est né.