Alice au pays des criminels
Le 25 septembre 2018
Entièrement dévoué à la cause de Margot Robbie, Terminal aurait mérité mieux que sa faible distribution de DTV.
- Réalisateur : Vaughn Stein
- Acteurs : Mike Myers, Simon Pegg, Margot Robbie
- Genre : Thriller
- Nationalité : Américain, Britannique, Hongrois
- Editeur vidéo : Metropolitan Video
- Durée : 1h35mn
- Box-office : 626 245$ de recettes (USA)
- Titre original : Terminal
- Date de sortie : 11 mai 2018
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Sortie DVD et Blu Ray : 26 septembre 2018
Résumé : Dans un terminal de gare comme coupé du monde où des assassins viennent chercher le contrat de leur prochaine mission débarque une femme fatale passée maître dans l’art du déguisement. Tueuse à gage, serveuse ou strip-teaseuse, la blonde létale use de tous les artifices pour se débarrasser de cette fourmilière du crime.
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Notre avis : Margot Robbie aura parcouru du chemin. Après les semi-échecs successifs de Tarzan et Suicide Squad chez Warner, l’actrice australienne accédera enfin à une reconnaissance méritée avec le faux documentaire/Biopic Moi, Tonya, pour lequel elle sera multi-nominée (Oscars, Golden Globes) et même récompensée par l’académie australienne du cinéma. En attendant la sortie du nouveau Tarantino, Once upon a time in Hollywood, dans lequel elle incarnera Sharon Tate, actrice et victime de la secte de Charles Manson, elle trouve le temps de porter quasiment seule Terminal. Soyons clairs, le premier film en tant que réalisateur de Vaughn Stein (assistant réalisateur sur World War Z ou le Sherlock Holmes de Guy Ritchie) tourne entièrement autour de la performance de la sculpturale australienne.
- (c) 2018 Metropolitan Filmexport
Margot Robbie se démultiplie, quasiment présente dans toutes les scènes, jouant tour à tour la séduction, l’incrédulité ou la folie avec une certaine réussite qui trouve parfois ses limites. En effet, le personnage d’Annie, en temps que seul fil rouge de l’intrigue, vampirise tant le métrage qu’aucun autre protagoniste ne semble pouvoir exister dans l’ombre de la tueuse en robe rouge. Même le retour de Mike Myers (après sept ans d’absence) passe relativement inaperçu. En cause, un rôle fade qui n’exprime son plein potentiel que trop tardivement (et encore...). Simon Pegg, quant à lui, se révèle assez sous-exploité alors que son personnage possède l’arc narratif le plus marquant. Enfin, le duo de tueurs à gages, Dexter Fletcher - Max Irons, hérite de dialogues bien sentis et de quelques gags sympathiques.
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Car c’est bien du côté de l’écriture que le film se montre le plus intéressant. Le scénario, parsemé de nombreux twists efficaces bien que prévisibles, se révèle plaisant à suivre et a le mérite d’introduire un univers cohérent. Le seul regret à ce propos étant la durée un peu faible de l’œuvre, qui s’emploie à progresser sur un rythme lent avant d’accélérer brutalement en délivrant sa résolution finale en cinq minutes montre en main. De jolis décors, certes limités en nombre, sont également de la partie, et participent au sentiment d’immersion agréable que dégage l’aspect visuel général de ce Terminal, plutôt convaincant, compte tenu de son budget réduit. En somme, un premier film encourageant pour le néo-réalisateur Vaughn Stein, distribué de manière assez limitée (uniquement en VOD et DTV en France), qui mérite un visionnage curieux, principalement pour les multiples facettes de son actrice star.
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Le test Blu Ray :
Les suppléments :
Deux courts modules (décors et personnages) et une bande-annonce. Banal.
L’image :
Une copie qui rend justice au film en retranscrivant assez fidèlement ses sympathiques ambitions visuelles. Beaucoup de scènes en clair-obscur permettront de profiter de contrastes tout à fait corrects. Un léger bruit numérique est à signaler sur les plans resserrés, assez peu dérangeant.
Le son :
VO et VF en DTS HDMA 5.1 misent tout sur une intelligibilité parfaite des dialogues, le film privilégiant la joute verbale plutôt que physique. Quelques regrets tout de même, les pistes audio se permettant curieusement d’être timides lors des rares occasions de lâcher les chevaux alors que la scène de la boîte de strip-tease s’impose en tant que modèle (rarement entendu) de spatialisation d’ambiance.
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